La voix est libre avec … Francis Hallé, botaniste-explorateur, qui a consacré sa vie à faire reculer les frontières de l’inconnu, dans cette aventure humaine et scientifique, endossant le rôle de passeur de découvertes et de connaissances auprès d’un large public, et aussi d’alerteur sur le devenir des forêts tropicales.
Invitée surprise : Valérie Cabanes autour d’une discussion sur les droits de la nature
Présentation complète de l’émission ici du 31 décembre 2017:
Dialogues Interactifs de l’ONU et Droits de la Nature
Les experts qui sont sollicités tous les ans par le Bureau de l’ONU en charge de l’initiative Harmony with Nature, échangent déjà aux niveaux national et continental (Europe, Amérique du Nord…) selon divers groupes de thématiques. Cette Conférence organisée en Décembre permet de travailler sur les résultats des Dialogues Interactifs de Haut Niveaux ayant eu lieu, et de préparer la matière à penser en vue des prochains Dialogues Interactifs.
Les grands acteurs mondiaux, les fédérations, et les acteurs spécifiques, s’organisent actuellement au niveau international et sont appelés à se rencontrer tous les ans en fin d’année, à la Conférence Internationale sur les Droits de la Nature, à l’ONU, à Genève. Cet espace annuel de mise en commun permet aux acteurs du domaine de mettre en commun pratiques, enjeux, solutions, idées, besoins.
Les acteurs présents à cette Conférence sont :
Acteurs locaux et régionaux des différents pays
Acteurs thématiques, par disciplines
Fédérations régionales ou nationales
Fédérations thématiques, par disciplines
Grandes Institutions des Droits de la Nature
Associations de défenses et de protection de la Nature
Ministères gouvernementaux (Environnement, Education, Recherche, Développement Durable…) et associations internationales de Ministères
Journalistes spécialisés (juridique, sciences, environnement, éducation, développement durable…)
Organismes de l’ONU (UNDP, UNEP…)
Les sujets qui sont à l’ordre du jour de Décembre 2017 sont :
Pour une Justice non anthropologique, et centrée sur la Terre
Pour une Economie écologique
Education pour un comportement naturellement respectueux de la Nature
Sciences et Recherche intégrées et transversales (Holistic Science)
Sciences Humaines pour les Droits de la Nature
Philosophie et Ethique
Arts, Media, Design et Architecture
La Théologie et la Spiritualité face aux Droits de la Nature
Les échanges entre les parties prenantes de cette réunion ont lieu à la fois sous la forme de pitchs très dynamique suivi de sous-groupes au sein desquels vous pourrez participer, et à la fois sous forme de Table-Ronde entre les intervenants, et bien entendu de débats avec l’audience de l’Assemblée.
L’actualité africaine et internationale de la semaine, passée en revue avec un invité. Chaque samedi, Pierre-Edouard Deldique revient sur les principaux événements de la semaine en compagnie d’invités, tous observateurs de l’évolution de la planète, en sélectionnant sons et reportages diffusés par la rédaction de RFI durant la semaine écoulée.
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Valérie Cabanes: «Homo natura, en harmonie avec le vivant»
L’actualité africaine et internationale de la semaine, passée en revue avec un invité. Chaque samedi, Pierre-Edouard Deldique revient sur les principaux événements de la semaine en compagnie d’invités, tous observateurs de l’évolution de la planète, en sélectionnant sons et reportages diffusés par la rédaction de RFI durant la semaine écoulée.
Le colloque co-organisé par Notre affaire à tous et France Libertés « Le droit au service de la justice climatique: jurisprudences et mobilisations citoyennes » s’est tenu le vendredi 3 novembre 2017 à l’auditorium de la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord.
Le changement climatique menace dès à présent et plus que jamais la survie de l’humanité et de l’ensemble des écosystèmes. Pourtant, les États et les humains peinent à modifier leurs comportements afin de tenir compte de cette donnée fondamentale. Sans attendre les décisions de la diplomatie internationale ni l’action des différents gouvernements, nous avons chacun entrepris une initiative audacieuse : porter devant les tribunaux nationaux les questions de responsabilité liées à la justice climatique et à la prise en compte des limites planétaires. Ce mouvement est profond : il porte non seulement les germes de véritables avancées doctrinales en matière environnementale, mais également une révolution dans laquelle les citoyen-nes se saisissent des tribunaux pour préserver leurs droits fondamentaux et notre planète.
Partout à travers le monde, les mouvements et personnalités qui se sont saisis de la justice climatique et environnementale ont adopté des stratégies diverses mais toujours audacieuses pour faire valoir leurs démarches. Protection des plus jeunes ou des aînées, associations, avocats ou entreprises, individus ou collectif…
Etaient présents au colloque les représentant(es) des divers mouvements pour la justice climatique au niveau mondial :
Anne Mahrer – Les Aînées pour la protection du climat (Suisse)
Client’s Earth (Grande-Bretagne)
Dinesh Chandra Pandey (Wildlife Trust of India)
Dennis Van Berkel (Urgenda)
Our children’s trust (Etats-Unis)
Klimaatzaak (Belgique)
Chaque recours national pour la justice climatique est unique, car si toutes les initiatives ont pour but de préserver le droit à un environnement sain et de faire reconnaître la responsabilité de l’État, les pays ont leur ordre juridique propre. Cette table-ronde se donne ainsi pour objectif de comparer les fondements juridiques invoqués par les divers requérants afin d’en faire émerger les points communs et différences, et de réfléchir aux contours d’un « droit climatique » international et national.
A l’issue du colloque, l’association « Notre affaire à tous » ( que j’ai co-fondée avec Marie Toussaint, Présidente) a posé un ultimatum au gouvernement. Ce dernier a trois mois pour appliquer cinq requêtes sur le réchauffement, faute de quoi elle déposera un recours contre l’État pour son inaction sur le changement climatique. Lire les explications de Novethic ici
Bija Vidyapeeth (Earth University) is Navdanya’s learning center headed by Vandana Shiva, located at the Navdanya Biodiversity Conservation Farm in Doon Valley, Uttarakhand, nestled between the Ganga and the Yamuna, the Shivalik and Himalayan mountain ranges. Navdanya has created a biodiversity sanctuary for birds, butterflies, insects and soil microorganisms, through saving more than 1500 varieties of seeds and trees. Here, nature in its diversity and dynamism is the highest teacher.
Bija Vidyapeeth (Earth University) draws inspiration from Rabindranath Tagore, who created Shanti Niketan, a university based on living in and learning from nature. He was also the inspiration behind the Schumacher College, with which the Bija Vidyapeeth is associated as a learning center.
Lecture on the Rights of nature and the Planetary Boundaries was given on 27th September 2017 during the course « A-Z of Agroecology & Organic Food Systems », an opportunity to learn from the cutting edge ecological research combined with practical experience.
Qu’en est-il du constat sur la perte de biodiversité, de l’impact sur notre équilibre ?
Le 10 mai 2017, SOL m’a accueilli avec Noël Mamère, journaliste, documentariste et homme politique français engagé sur les questions environnementales. Depuis toujours, la biodiversité, la richesse et l’équilibre des écosystèmes sont essentiels pour notre propre vie, pour la capacité de notre espèce à pouvoir perdurer. Menacée par l’activité humaine depuis de nombreuses années, ces équilibres précaires subissent des impacts de plus en plus intenses et rythmés. Pourtant des solutions ont déjà été réfléchies et pensées mais qu’en est-il de leur mise en œuvre? Comment créer un cadre pour préserver notre Terre, notre santé?
En 2014, 116 activistes écologistes étaient assassinés en défendant l’environnement. Des crimes non seulement restés impunis mais souvent commis avec la complicité des Etats.
Le seul tort de ces nouveaux défenseurs de la Terre ? Tenter d’empêcher des multinationales de détruire des écosystèmes remarquables et ancestraux, dans leur quête de nouveaux minerais ou de nouvelles ressources à exploiter.
Droits humains = droits de la nature
Une grande partie des victimes sont des peuples autochtones, comme les Indiens Guarani au Brésil, qui tentent en vain de s’opposer à la spoliation et la destruction de leur lieu de vie, d’histoire, d’enracinement…
Aujourd’hui, défendre les droits de l’homme revient bien souvent à défendre les droits de la Terre. Or, la nature n’a pas de droits. Les cours d’eau, les arbres, les océans, les animaux sont dénués de statut juridique. Pour défendre la biosphère, il faut nécessairement démontrer les impacts de la destruction ou de la pollution de l’environnement sur les humains.
avec en guise de préface : quelques lignes offertes par Edgar Morin, parce que les idées exprimées dans ce livre entrent en résonance avec celles qu’il défend.
4e de couverture: Grâce à des conditions climatiques favorables et à des milieux de vie fertiles et foisonnants de biodiversité, nous avons prospéré pendant des millénaires. Toutefois, depuis deux siècles nous avons malmené l’écosystème qui nous abrite et nous nourrit car nous évoluons comme hors-sol, isolés du reste du vivant, oubliant que nous sommes des êtres de nature.
Nous devons réapprendre, à l’image des peuples premiers, notre rôle de gardiens. Nous devons retrouver le chemin d’une cohabitation harmonieuse avec les arbres, les plantes et les animaux mais aussi entre nous. Cette démarche exige de baisser nos armes économiques, de questionner notre rapport à la propriété, de limiter la souveraineté des États, de repenser la démocratie. Elle impose enfin de reconnaître que la nature a le droit d’exister et de se régénérer. C’est ainsi que nous pourrons garantir aux générations futures le droit à vivre dans un environnement sain et pérenne.