La FOIRE BIO GENEPI aura lieu les 9 et 10 septembre à Embrun.
Conférence le 10 septembre à 15h : Pour des modes de gouvernance écosystémiques, en harmonie avec le vivant.
Implantée dans un département — les Hautes-Alpes — qui possède de réels atouts dans le domaine de l’écologie, la Foire Bio Génépi est née en 1998 d’une envie collective d’impulser et développer une économie liée à ce thème. Permettre une meilleure connaissance de notre environnement, et favoriser les activités qui le respectent, tout en s’instruisant et s’amusant, tel est l’objet de cette manifestation.
Retrouvez le programme complet ici : http://genepi-foire-bio.com/?Programme
Jeudi 24 août 11h : Plénière – Écologie et politique: quel avenir?
A la suite de la campagne présidentielle et des législatives durant lesquelles la thématique de l’écologie était quasiment absente, il semble essentiel de se questionner sur les liens entre écologie et politique. Ainsi, à l’occasion de cette plénière, nous tenterons d’évaluer comment mettre l’écologie au coeur du débat politique, avec des personnalités et associations environnementalistes et écologistes.
Intervenants: David Cormand, secrétaire national d’EELV, Eric Piolle, maire de Grenoble, Benoit Hamon, candidat à l’élection présidentielle, Valérie Cabanes, Marie-Pierre Vieu, membre du Parti Communiste, députée européenne, Clémence Dubois, chargée de campagne pour 350.org
Vendredi 25 août 9h : Forum – Porter la post-croissance face au productivisme
(Salle La Vigie)
Le dérèglement climatique est devenu malheureusement une réalité qui n’est plus l’objet de débat. Mais ce sont les solutions à apporter qui dessinent de nouveaux clivages, entre ceux qui croient à la croissance verte et ceux qui remettent en question une société fondée sur la recherche de croissance. A court terme, la décroissance sera subie ou anticipée, à nous de choisir. A long terme, de nouveaux équilibres dessineront une société post-croissance.
Inscriptions : https://inscription.eelv.fr/
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Vous pouvez vous inscrire ici pour accéder aux vidéos version conférence des 35 intervenants du sommet. Vous recevrez toutes les informations en temps voulu (fin septembre).
Une production d’Itinérance Films :
www.itinerance-films.fr
Retrouvez Valérie Cabanes, juriste spécialisée dans les Droits de l’Homme et le Droit humanitaire, sur le festival web des 108 empreintes le 15 mai à 21:15 en ligne. Inscription gratuite sur https://108empreintes.org
Vous vous sentez concernés par l’avenir de la planète et de tous ses habitants ? Partagez l’événement !
Conférence proposée par le Festival Terre & Lettres 2017.
Comment faire évoluer le droit international aujourd’hui impuissant et faire reconnaître le crime d’Ecocide comme crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre.
Conférence de Valérie Cabanes, juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains.
Organisé par etika et ATTAC Luxembourg avec le soutien de Altrimenti.
Si les catastrophes liées au dérèglement climatique ou les désastres environnementaux majeurs sont repris par la presse, il est rarement fait mention de la question juridique liée à la protection de la nature.
C’est une lacune du droit international : aucune sanction n’est prévue pour ceux qui menacent les systèmes écologiques dont nous dépendons tous pour vivre et rien ne permet de protéger les droits des générations à venir.
Il nous faut pouvoir défendre en justice l’intérêt des écosystèmes à exister et à se maintenir car c’est ainsi que nous préserverons la dignité de l’humanité.
Pour cela, il faut redéfinir les valeurs pivots de notre système juridique afin d’affirmer nos liens d’interdépendance avec les autres formes de vie et permettre que puissent être jugées les atteintes les plus graves contre l’écosystème terrestre commises par des Etats ou des entreprises afin de préserver l’habitabilité et la sûreté de la planète.
Il devrait donc être envisagé d’élargir la palette des crimes internationaux les plus graves en reconnaissant un cinquième crime contre la paix et la sécurité de l’humanité : le crime d’écocide.
Ces principes permettent de considérer la nature comme un sujet de Droit plutôt que comme un objet.
Cela remet en cause notre conception de la place de l’humanité par rapport à la nature. Car il ne saurait y avoir de Droits Humains pour les générations actuelles et futures à bénéficier d’un environnement sain et viable sans la reconnaissance des droits de la nature. Ainsi pourraient émerger de nouveaux modèles de gouvernance mondiaux.
Présentation de l’oratrice :
Valérie Cabanes est juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains.
Elle défend la reconnaissance juridique du crime d’écocide depuis 2013 au sein du mouvement citoyen mondial End Ecocide on Earth.
L’écocide, c’est la destruction de l’écosystème Terre par l’homme. Elle est auteur d’ « Un nouveau Droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide » (Seuil 2016).
Elle a participé à la rédaction de l’ouvrage collectif « Des droits pour la nature » aux éditions Utopia. Cet ouvrage a été salué par la presse :
[Ce livre] rassemble les contributions très éclairantes de 17 spécialistes, militant.es de cette cause, venues de pays et d’horizons disciplinaires variés. Jean Gadrey, Alternatives économiques
by admin with no comments yetSur France culture, en seconde partie de l’émission (+ 45mns) de Causes à effets.
« Les Echos de la terre » avec la juriste Valérie Cabanes, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains, auteur du livre «Un nouveau droit pour la Terre» paru au Seuil. Avec elle, retour sur le statut de personne attribuée à un fleuve maori en Nouvelle Zélande, et cette évolution du droit en matière d’environnement et de préservation de la planète terre.
Les conclusions du Tribunal international Monsanto sont sans appel. La compagnie américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles a été reconnue coupable de pratiques portant atteinte à de nombreux droits humains.
Elle était accusée de crimes contre l’humanité et d’écocide. (…)
Pour rappel, cette notion avait été évoquée, dès 1972, lors de la conférence des Nations unies sur l’environnement, à Stockholm, dans son discours d’ouverture, par le premier ministre suédois en évoquant la guerre du Vietnam.
Depuis, le droit de l’environnement a progressé lentement dans les législations nationales. La nature s’est même vu accorder des droits comme en 2008 en Equateur lorsque le gouvernement a donné un statut juridique aux montagnes, aux rivières et aux terres.
Le Tribunal international Monsanto veut aller plus loin. Il estime « que le temps est venu de proposer la création d’un nouveau concept juridique pour le crime d’écocide et de l’intégrer dans une future version amendée du statut de Rome établissant la Cour pénale internationale ». Et les magistrats rappelent qu’en 2016 « la procureure de la Cour pénale internationale a annoncé qu’un point d’honneur particulier sera mis sur la poursuite en justice des auteurs de crimes (…) ayant pour objectif ou pour conséquence, entre autres, la destruction de l’environnement (…) ».
« Le droit des entreprises, des règles du commerce mondial, sont en train de primer sur les droits de l’homme et ceux de la nature. Il est temps de redéfinir la hiérarchie des normes », estime ainsi la juriste Valérie Cabanes, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains et auteur de Un nouveau droit pour la Terre (Editions du Seuil, 2016).
lire l’article complet du Monde ici :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/04/18/tribunal-monsanto-la-firme-americaine-reconnue-coupable-d-atteinte-aux-droits-humains_5113185_3244.html
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Bientôt les journées internationales de résistance aux OGM à Lorient.
Le 29 avril, Conférence : « Ecocide, pour une reconnaissance des droits de la Terre » par Valérie Cabanes, introduction d’Arnaud Apoteker
L’écocide désigne le crime de destruction de ce qui est nécessaire à la vie pour exister. Conçu dans les années 1970, il a pris un contenu juridique, afin de criminaliser la destruction des écosystèmes.
La juriste Valérie Cabanes, porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth (« arrêtons l’écocide planétaire »), milite pour faire aboutir cette revendication à l’échelle internationale. La reconnaissance de l’écocide est une des motivation de la mise en place du Tribunal International Monsanto qui s’est déroulé à La Haye en octobre 2016 et dont Arnaud Apoteker était coordinateur.
http://rir-ogm.info/?page_id=199&lang=fr
Tribune sélectionnée dans La Matinale du 29/03/2017, publiée dans le Monde du 30 mars .
Durant dix mille ans, nous avons prospéré en tant qu’espèce grâce à des conditions climatiques favorables et des milieux de vie fertiles et foisonnants de biodiversité. Mais l’industrie s’est dernièrement imposée sur les milieux naturels en occupant l’espace et en perturbant les équilibres de l’écosystème terrestre. Le climat s’est emballé, la biodiversité s’est effondrée, la pollution est omniprésente, et les conditions mêmes de la vie sur Terre commencent à être menacées. Nous ne pouvons plus rester spectateurs. Nos choix menacent aujourd’hui la paix et la sécurité humaines.
Il est encore temps de freiner les conséquences de l’anthropocène, cette ère géologique que l’homme a façonnée et qui menace les conditions d’existence des plus vulnérables d’entre nous et hypothèque les droits des générations à venir. La justice doit pouvoir s’appuyer sur un droit de la Terre pour être en mesure de maintenir les systèmes écologiques dont nous dépendons, car c’est ainsi que nous préserverons la dignité de l’humanité. Pour cela, il faut redéfinir les valeurs pivots de notre système juridique afin d’affirmer nos liens d’interdépendance avec les autres formes de vie.
Reconnaître le vivant comme sujet de droit est une idée portée par le mouvement Earth Law depuis les années 1990 dans le sillage de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1981) et de la Charte mondiale de la nature (1982). Le mouvement s’est inspiré de la pensée d’Arne Næss, considéré comme le fondateur de l’écologie profonde (« Deep Ecology »). Il a notamment popularisé l’idée que « la richesse et la diversité des formes de vie sont des valeurs en elles-mêmes et contribuent à l’épanouissement de la vie humaine et non humaine sur Terre ».
La Déclaration des droits des peuples autochtones (2007) consacre ces valeurs en s’appuyant sur l’holisme des traditions et modes de pensée des peuples premiers. Ces peuples accompagnés de communautés locales ont par ailleurs proposé, lors de la Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre mère, à Cochabamba en avril 2010, un projet de Déclaration universelle des droits de la Terre mère faisant le constat que « la Terre est vivante, elle est notre maison commune et nous devons la respecter pour le bien de tous et des générations futures ».
Parallèlement, certaines avancées juridiques visant à améliorer le statut des animaux démontrent que le droit commence à quitter sa sphère anthropocentrée. La Nouvelle-Zélande, par exemple, a étendu le statut d’« être humain » aux grands singes dès 1999. En 2008, le Parlement espagnol a voté une résolution exhortant à respecter le « projet grands singes ».
Ce projet vise à étendre les droits fondamentaux de la personne humaine au-delà de notre espèce, pour en faire bénéficier les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans. Les dauphins se sont vu récemment attribuer le statut de « personne non-humaine » en Inde et tout delphinarium est interdit. Mais le mouvement Earth Law va plus loin et propose que soient reconnus dans la loi les droits des écosystèmes « à exister, se développer et évoluer ».
Beaucoup de pays reconnaissent le locus standi – intérêt à agir – pour les citoyens afin de régler des différends dans l’intérêt général, ce qui peut être utilisé pour parler au nom de la nature, d’autant plus si des droits lui sont reconnus en propre. Les perspectives sont encourageantes. C’est en Amérique latine que le concept des droits de la nature a vu le jour dans la loi. En 2008, l’Equateur a en effet ouvert la voie en reconnaissant ces droits dans sa Constitution.
En Nouvelle-Zélande, le 30 août 2012, la communauté indigène iwi [tribu] Whanganui et le gouvernement néo-zélandais ont signé un accord qui reconnaît les droits de la rivière Whanganui et la communauté iwi Whanganui comme son dépositaire selon l’adage de la communauté : « Je suis la rivière et la rivière est moi. » L’accord reconnaît la rivière comme une entité vivante avec des droits et des intérêts à défendre, et son « propriétaire » désigné est son propre lit. Les iwi Whanganui sont, eux, reconnus comme ses gardiens chargés de protéger la santé et le bien-être de la rivière. Cet accord a été entériné par le Parlement le 15 mars 2017 et fut présenté comme une première mondiale à l’échelle d’un pays occidentalisé.
Mais aux Etats-Unis, des comtés ont déjà adopté les droits de la nature dans leur législation, comme celui de Mora County, en 2013 au Nouveau-Mexique, qui a adopté un décret établissant une déclaration des droits communautaires – incluant le droit à un air pur et une eau potable, le droit à un environnement sain, et les droits de la nature – tout en prohibant les activités susceptibles d’interférer avec ces droits, incluant le forage et la fracturation hydraulique pour les gaz de schiste.
En Europe, la société civile demande de plus en plus que soient reconnus des droits aux écosystèmes et aux espèces non humaines. L’idée d’une initiative citoyenne européenne sur les droits de la nature a d’ailleurs été débattue au Parlement européen, le 29 mars 2017. En 2013, c’est une directive européenne sur le crime d’écocide qui avait été proposée par le mouvement End Ecocide.
Depuis, la perspective d’une telle reconnaissance à l’échelle européenne et universelle progresse rapidement. Sans crier gare, la protection des communs planétaires par la Constitution ou la reconnaissance du crime d’écocide se sont invitées lors de la campagne présidentielle en France dans les programmes de la gauche. Serait-on mûr pour une telle évolution culturelle ? Ce serait une bonne nouvelle pour notre maison commune.
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