A écouter :
Interview Radio Ici&maintenant Nov 2014
by admin with no comments yetAppel mondial pour une Justice Internationale de l’Environnement et de la Santé
A signer sur http://iecc-tpie.org
by admin with no comments yetCacique Raoni : gardien des racines
Conférence au Conseil Economique, Social et Environnemental du 4 juin 2014
Une rencontre exceptionnelle.
En présence des Caciques Raoni et Megaron, de Valérie Cabanes (End Ecocide), Philippe Desbrosses (Intelligence Verte), Gert-Peter Bruch (Planète Amazone), Olivier Petitjean (Observatoire des multinationales), Christian Poirier (Amazon Watch) et Felipe Milanez.
Le Monde.fr | 16.07.2013 à 17h46 |
Par Dominique Bourg (Philosophe), Valérie Cabanes (Juriste en droit international), Philippe Desbrosses (Philosophe et agroécologiste), Jean Gadrey (économiste), Susan George (Ecrivain), Dominique Méda (Philosophe et sociologue), Georges Menahem (Sociologue et économiste), Edgar Morin (sociologue et philosophe), René Passet (Economiste), Jean-Marie Pelt (Biologiste), Pierre Rabhi (Philosophe et agriculteur), Jacques Testart (Biologiste) et Patrick Viveret (Philosophe).
Aujourd’hui le droit à un environnement sain, dont les ressources devraient être prélevées de façon équitable et pérenne, doit être reconnu comme un droit inaliénable de l’humanité car il conditionne son droit à l’eau, à l’alimentation, à l’habitat, à la santé, au respect de ses traditions, son droit à la vie tout simplement et son droit à la paix. Mais ce droit est indissociable de droits donnés à la nature elle-même afin de protéger efficacement les écosystèmes terrestres dont nous dépendons tous.
Ces droits sont revendiqués aujourd’hui par des milliers de citoyens qui se sont mobilisés dans 22 pays européens autour d’une initiative citoyenne européenne. Ils appellent à soutenir un projet de directive européenne, initié par des citoyens pour des citoyens, afin de reconnaître une responsabilité pénale à ceux qui décident d’activités dangereuses pour les écosystèmes. Ils demandent la reconnaissance d’un crime, celui d’écocide.
Ce projet a été soumis à la Commission européenne et son adoption par le parlement européen donnerait enfin les moyens de discipliner les comportements des multinationales et des Etats qui les abritent ou les soutiennent. En effet, l’échec des négociations à Rio, et l’impunité dont bénéficient les dirigeants du monde face aux catastrophes écologiques et aux conséquences mondiales liées au dérèglement climatique obligent à imaginer une législation plus contraignante.
Pour mettre un terme à la destruction de nos écosystèmes et garantir la paix et l’avenir des générations futures, il faut pouvoir s’attaquer aux donneurs d’ordres et non pas seulement aux sociétés qui commettent des crimes environnementaux, il nous faut faire sauter les verrous de la législation actuelle et court-circuiter la pression des lobbies exercée sur nos représentants politiques.
De tels progrès de la gouvernance du monde sont nécessaires. Ils sont possibles et prolongent le mouvement qui a vu la naissance de l’ONU en 1945 et la mise en place de la Cour pénale internationale à partir de 2002. Les moyens institutionnels de l’Europe étant plus avancés, une initiative citoyenne européenne, outil de démocratie participative directe créé par le Traité de Lisbonne, a pu être lancée en janvier 2013 pour demander l’interdiction des écocides. Elle déclare : Nous invitons la Commission européenne à adopter une directive permettant d’interdire, d’empêcher et de prévenir l’écocide, à savoir l’endommagement important, la destruction ou la perte d’écosystèmes d’un territoire donné. Ses objectifs sont :
criminaliser l’écocide et s’assurer que les personnes physiques et morales puissent être reconnues responsables d’écocide, en prenant en compte le principe de la responsabilité des supérieurs hiérarchiques ;
interdire et empêcher tout écocide sur les territoires européens ou le domaine maritime relevant de la législation européenne, ainsi que tout écocide provoqué par des ressortissants européens, personnes physiques ou morales, en dehors de l’Europe ;
prévoir une période de transition pour permettre la mise en place d’une économie durable.
L’adoption d’une directive criminalisant l’écocide permettrait, au sein de chaque état membre qui la transposerait, de limiter sinon d’arrêter les destructions graves de la nature en mettant en accusation les responsables physiques des atteintes graves à l’environnement. Elle mettrait aussi en cause la responsabilité d’acteurs complices d’écocides, à savoir les sociétés d’études qui en valident les projets, ou les institutions financières qui les financent. Et elle interdirait d’importation tout produit issu d’un écocide afin d’éviter la délocalisation des entreprises qui chercheraient à contourner la loi.
Si l’initiative « Arrêtons l’écocide en Europe – Donnons des droits à la Terre » recueille un million de signatures d’ici le 21 janvier 2014 dans un minimum de sept pays européens, la Commission européenne sera tenue d’examiner ce projet de directive et invitée à faire une proposition d’acte juridique en ce sens. Si la Commission accepte de le faire, cette proposition devra être adoptée par le législateur pour acquérir force de loi. L’application d’un tel texte pourrait imposer la transition écologique dont nous avons besoin, en premier lieu en Europe, puis ensuite dans le monde.
Ainsi des moyens juridiques pourraient être mobilisés afin de permettre d’adapter les sources et les consommations d’énergie aux possibilités de notre planète. Ainsi la crainte de la loi et de ses sanctions pourrait induire une responsabilisation des multinationales et des Etats, régulation indispensable pour garantir des conditions de vie dignes aux générations futures, en Europe et dans le monde entier.
by admin with no comments yet
Rien à Voir : un magazine de la rédaction d’Alternantes, émission proposée par Michel Sourget:
Je marche en compagnie de Michel Sourget dans les rues de Nantes lors du 5ème Forum mondial des droits de l’Homme afin d’éclairer sur ma démarche et de comprendre à quel carburant je fonctionne.
Avec les témoignages d’Hubert Reeves et de Pierre Rabhi sur l’état de notre planète. Et les commentaires de la population.
Le peuple Innu, en forêt boréale québécoise sur un territoire ancestral qu’ils nomment le Nitassinan, doit faire face aux velléités énergivores des gouvernements du Québec et du Canada.
L’un des projets du Plan Nord, programme de développement économique des régions nordiques du Québec annoncé en mai 2011, inclut la construction d’un grand barrage hydroélectrique sur la rivière la Romaine, une des dernières grandes rivières sauvages encore préservées.
J’ai dénoncé ce projet de barrage dès 2008 lors de la période de concertation entre Hydro-Québec et les Innus, constatant un manque flagrant de données dans les études d’impact ainsi qu’un manque d’informations apportées aux populations autochtones afin que leur consentement soit éclairé.
Je suis intervenue lors d’un colloque au CIERA à Québec lors d’une intervention titrée :
« Peut-on vouloir une autonomie gouvernementale tout en cédant son assise territoriale? Le cas de la communauté innue d’Ekuanitshit au Québec » – le 17 avril 2008 à Québec:
Intervention au colloque du CIERA
J’ai en particulier fait mes recherches entre 2007 et 2009 au sein de la communauté d’Ekuanitshit (Mingan) qui devait se prononcer sur ce projet de barrage menaçant leurs territoires traditionnels de chasse et de pêche et voué à perturber la quiétude de la communauté le long de la route 138.
J’ai recueilli la parole des aînés avec le juriste Jean-Paul Lacasse qui a fait l’objet d’un chapitre dans ce beau livre dirigé par Mathieu d’Avignon et Camille Girard aux éditions PUL :
Livre " A-t-on oublié que jadis nous étions frères"
J’y ai aussi rencontré Rita Mestokosho, poétesse innu, devenue aujourd’hui Vice-Chef de la communauté d’Ekuanitshit. Nous avons travaillé ensemble à une déclaration publique lors des audiences publiques avec Hydro-Québec. Voici son discours :
Ma mémoire est la vôtre – Rita Mestokosho
A l’époque, il n’a pas été évident de départager la communauté sur le sujet. Certains étaient inquiets des conséquences écologiques, humaines et culturelles de ce méga-projet, d’autres espéraient sortir d’un assistanat gouvernemental humiliant grâce aux retombées économiques promises en termes d’emploi et de redevances.
Aujourd’hui, les Innus sont déçus et se mobilisent activement à travers les médias, les réseaux sociaux et la concertation des Chefs.
J’ai publié en 2009 plusieurs articles dans les revues d’associations engagées comme Survival International, ICRA, CSIA-Nitassinan :
by admin with no comments yet