Rien à Voir : un magazine de la rédaction d’Alternantes, émission proposée par Michel Sourget:
Je marche en compagnie de Michel Sourget dans les rues de Nantes lors du 5ème Forum mondial des droits de l’Homme afin d’éclairer sur ma démarche et de comprendre à quel carburant je fonctionne.
Avec les témoignages d’Hubert Reeves et de Pierre Rabhi sur l’état de notre planète. Et les commentaires de la population.
Marée noire dans le Golf du Mexique, naufrage de l’Erika… Des catastrophes écologiques, baptisées écocides, que certains citoyens européens voudraient criminaliser. La pénalisation est-elle réellement une solution ?
Ma réponse Face à RAJE TV
FORUM MONDIAL DES DROITS DE L’HOMME
Extrait de Conférence : la protection de l’environnement comme Droit de l’Homme
« Au nom du droit à la vie, l’homme a nécessairement le droit à un environnement sain. Au nom du droit à la paix, l’homme a nécessairement le droit à une gestion équitable et durable des ressources. Au nom du droit au développement, l’homme a nécessairement le droit à un environnement protégé.
Mais je pose la question : comment en est-on arrivé à dissocier l’humain et son environnement, par quelle prétention croyons-nous que l’environnement est une option ? N’est ce pas la raison même qui a conduit l’humanité à construire son développement sur l’exploitation effrénée des ressources terrestres ? Comment peut-on regarder en spectateur la chute vertigineuse de la biodiversité planétaire sans sentir intimement qu’elle nous entraîne avec elle ? Comment constater l’effondrement des écosystèmes sans se souvenir que le maillage de la vie inclut l’humain dans sa chaîne ? Comment avons-nous pu oublier si fondamentalement ce que les populations autochtones du monde n’ont jamais renié : à savoir que nous appartenons à la terre et non l’inverse ?
Aujourd’hui la protection de l’environnement n’est plus seulement un droit de l’homme, c’est un droit qui devrait être accordé à la nature elle-même et un devoir qui devrait être imposé à l’humanité pour préserver la paix et les générations futures.
Ce devoir est bafoué par un système industriel déconnecté de la réalité scientifique concernant l’importance primordiale des écosystèmes pour maintenir la vie sur terre … Pour mettre un terme à la destruction de nos écosystèmes et garantir la paix et l’avenir des générations futures, il faut pouvoir s’attaquer aux donneurs d’ordres et non pas seulement aux sociétés qui commettent des crimes environnementaux, il nous faut faire sauter les verrous de la législation actuelle et court-circuiter la pression des lobbies exercée sur nos représentants politiques… Avec une loi Ecocide, il s’agira de protéger le droit à la vie des humains mais aussi des autres êtres vivants. Il s’agira de reconnaître un droit humain à l’environnement mais aussi des droits à la nature en tant que telle. » Nantes, le 23 mai 2013
by admin with no comments yetL’initiative citoyenne européenne « End Ecocide in Europe »
« Arrêtons l’Ecocide en Europe, donnons des Droits à la Terre » est lancée depuis le 22 janvier 2013.
Nous sommes, à l’origine, 9 citoyens européens de France, d’Allemagne, d’Autriche, d’Angleterre, d’Espagne, Du Portugal, d’Estonie, de Grèce, de Suède soucieux de la dégradation des écosystèmes et insatisfaits de la législation internationale en place pour les protéger. Nous nous sommes emparés d’un outil démocratique européen « L’initiative citoyenne européenne » qui permet de proposer, de citoyens à députés, des propositions de lois au Parlement européenne.
Nous invitons la Commission Européenne à adopter une loi permettant d’interdire, d’empêcher et de prévenir l’Ecocide, à savoir l’endommagement important, la destruction ou la perte d’écosystèmes d’un territoire donné.
Principaux objectifs:
1. Criminaliser l’Ecocide et s’assurer que les personnes physiques et morales puissent être reconnues responsables d’Ecocide, en prenant en compte le principe de la responsabilité des supérieurs hiérarchiques.
2. Interdire et empêcher tout Ecocide sur les territoires européens ou le domaine maritime relevant de la législation européenne, ainsi que tout Ecocide provoqué par des ressortissants européens, personnes physiques ou morales, en dehors de l’Europe.
3. Prévoir une période de transition pour permettre la mise en place d’une économie durable.
Le projet de loi est consultable en ligne
Pour obtenir que le Parlement européen étudie notre proposition de loi, il nous faut réunir dans un minimum de sept pays un million de signatures de soutien en un an.
Pour cela, nous avons ouvert :
un site web
une page Facebook
un compte twitter
Trois députés européens ont accepté de parrainer le lancement de l’initiative le 22 janvier. Eva Joly, Keith Tatlor et Jo Leinen ont apporté devant les caméras les trois premières signatures de soutien à ce projet d’acte législatif courageux.
Depuis, Philippe Desbrosses,co-auteur avec Olivier de Schutter (rapporteur des Nations unies sur le droit à l’alimentation) et Edgar Morin d’un Manifeste pour un retour à la terre (Editions Dangles, 2012), a rejoint le mouvement. Il estime que « Devant le constat des institutions défaillantes, il semble qu’il n’y ait pas d’autres voies qu’une mobilisation, à la base, de la société civile pour sauvegarder les ressources vitales de la planète et notre avenir commun ».
Engagé avec moi dans la création d’un tribunal international de la nature, il salue l’initiative de « End ecocide in Europe ». Il y voit le même but que celui du tribunal citoyen pour lequel il milite : poursuivre « les crimes contre l’environnement », assimilables aujourd’hui aux « crimes contre l’humanité ».
by admin with 3 commentsArticle France 24 : Le chef indien brésilien Raoni, ardent et célèbre défenseur de la forêt amazonienne, a plaidé mardi au Parlement européen à Strasbourg pour que l’Europe intervienne auprès du gouvernement brésilien pour empêcher un projet de barrage géant hydroélectrique.
« J’aimerais vous demander, à vous les Européens, de parler de ce problème avec le gouvernement brésilien, de lui faire passer un message pour qu’il nous respecte en tant que peuple indigène », a déclaré lors d’une conférence de presse au Parlement européen le chef amérindien.
« Les autorités brésiliennes « veulent nos terres, elles veulent nous détruire et je suis vraiment très inquiet pour notre peuple », a ajouté Raoni, qui serait âgé de 82 ans.
En travaux depuis juin 2011, le barrage de Belo Monte, au coeur de l’Amazonie, sera le troisième plus grand au monde, après celui des Trois Gorges en Chine, et celui d’Itaipu, dans le sud du Brésil. Ce projet de 14,4 milliards de dollars est dénoncé par les associations de protection de l’environnement, notamment car il va contraindre les communautés aux alentours à changer leur mode de vie.
Présente aux côtés de Raoni, l’eurodéputée écologiste et ancienne candidate à la présidentielle française Eva Joly a souligné que « ce qui se passe au Brésil nous concerne », car « ce sont les entreprises européennes qui obtiennent des marchés là-bas ». Le groupe français Alstom, notamment, a remporté en février 2011 un contrat de 500 millions d’euros pour fournir deux turbines de ce barrage.
Le projet Belo Monte est un « cheval de Troie », a dénoncé de son côté une autre élue écologiste française, Catherine Grèze. « On nous le vend comme un projet d’énergie renouvelable, alors que c’est la porte ouverte pour l’extraction minière et la destruction de l’Amazonie », a-t-elle ajouté.
Eva Joly et Catherine Grèze sont sensibles à la cause amazonienne et je suis heureuse d’avoir contribué à leur apporter des éléments supplémentaires de compréhension sur les ravages du barrage de Belo Monte et sur les responsabilités françaises en leur fournissant ce document de travail téléchargeable ici :
Belo Monte – un barrage de trop
by admin with 1 commentLors de la Journée des Droits de L’Homme, le 10 décembre à Genève, le Chef Raoni a demandé à l’ONU et aux gouvernements de faire pression sur le Brésil afin qu’il suspende ses grands projets en Amazonie, tant que les droits des populations amérindiennes concernées ne seront pas garantis.
Ce jour là, le Chef Raoni et sa délégation étaient reçus par Navi Pillay, Haut Commissaire aux Droits de l’Homme à l’ONU à Genève .
Le Conseil des Droits de l’Homme a été alerté plusieurs fois cette année par un collectif d’associations sur la situation des populations autochtones en Amazonie.
Le collectif regroupait France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand, La société pour les peuples menacés- Suisse, Survival International, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, International Educational Development, ICRA, Planète Amazone, Association of Humanitarian Lawyers, Amazon Watch, International Rivers.
Voici les déclarations que j’avais préparées à cet égard avec/pour ces associations:
Droits des peuples et grands barrages – le cas du Brésil
by admin with no comments yetPourquoi créer un Tribunal – de conscience – de la Nature ? :
Un tel Tribunal a une importance pédagogique primordiale car il vise à prouver que les citoyens n’acceptent plus la stratégie des gouvernements et des entreprises du « laisser-faire ».
Il va permettre en outre d’informer et de soutenir des initiatives en cours visant à créer de nouvelles normes en droit international et européen qui permettraient d’interdire, d’empêcher et de prévenir l’Ecocide, à savoir les dommages massifs, la destruction partielle ou totale d’écosystèmes sur un territoire donné.
A cette fin, il est nécessaire aujourd’hui de rendre responsable, selon le principe de supérieur hiérarchique, tout dirigeant d’entreprise ou de gouvernement impliqué dans la commission d’un crime d’Ecocide et de ne plus se contenter d’inculper seulement des personnes morales.
Le premier projet de loi est proposé à l’ONU et vise à amender le Statut de Rome, texte fondateur de la Cour Pénale Internationale, afin que le crime d’Ecocide soit reconnu 5ème crime contre la Paix. Le second projet de loi est porté par une initiative citoyenne européenne qui propose au Parlement européen un projet de Directive sur le crime d’Ecocide, largement inspiré du projet international. Ces textes ont une visée dissuasive et ont l’ambition d’encourager une transition énergétique plus rapide en favorisant l’innovation et les investissements vers une économie verte.
Cette synergie d’actions menées à travers le monde démontre que la conscience collective est prête à reconnaître d’une part le rôle holistique de la Nature et d’autre part, la responsabilité que porte l’humain dans sa préservation, condition de sa propre pérennité sur Terre.
http://www.sos-21.com/tribunal-nature.html
by admin with 2 commentsRaoni et sa délégation ont été reçus par François Hollande à Paris le 29 novembre 2012, après s’être manqués à Rio en juin dernier.
Depuis Rio, nous attendons une réponse à ce courrier que j’avais préparé pour Planète Amazone et qui avait été remis à François Hollande.
Rio +20 – Appel au Président de la République
Pour l’instant le Président français s’est engagé à évoquer la cause Kayapo auprès de Dilma Rousseff, Présidente du Brésil; mais quid de la complicité des entreprises françaises dans la construction de grands barrages en Amazonie ???
J’ai adressé à ce sujet un courrier à ALSTOM au nom de Planète Amazone en novembre 2011 :
Et j’ai publié deux articles polémiques, l’un dans les Nouvelles de Survival International :
l’autre dans Le Jeudi :
by admin with no comments yetNous, citoyens d’Europe, profondément concernés par le futur de notre planète, invitons la Commission Européenne à adopter une loi permettant d’interdire, d’empêcher et de prévenir l’Ecocide, à savoir les dommages massifs, la destruction partielle ou totale d’un ou de plusieurs écosystèmes sur un territoire donné :
Il a été proposé d’élever l’Ecocide au rang de crime international : d’en faire le 5e crime contre la Paix. Un amendement au Statut de Rome a été soumis à la commission des lois de l’ONU. [1]
Un projet de loi sur l’Ecocide a été publié[2] qui pose le principe d’une législation nationale.
Le projet de directive sur l’Ecocide (ci-joint) reflète le contenu de la loi initialement proposée, en dessinant le cadre régional nécessaire à son adoption.
La directive sur l’Ecocide prévoit tous les outils pertinents pour criminaliser les dommages massifs, la destruction partielle ou totale d’un écosystème sur un territoire donné.
Le document de travail « L’Ecocide doit devenir le 5e crime contre la Paix» (ci-joint) publié par le Consortium des Droits de l’Homme, L’Ecole des hautes études et l’Université de Londres[3], prouve que l’idée de considérer l’Ecocide comme un crime international est dans l’esprit de la communauté internationale depuis plus d’une décennie et s’est construit sur des traités, des statuts et des directives européennes déjà existante.
Le site web de l’Initiative où vous pourrez voter en ligne dès le 22 janvier 2013 pour que le Parlement européen étudie le projet de loi. http://endecocide.eu/
[1] L’Ecocide a été défini par Polly Higgins comme la destruction partielle ou totale d’un écosystème sur un territoire donné, les dommages massifs générés par l’action humaine ou toute autre cause, ayant pour résultat d’empêcher les habitants du territoire concerné d’en jouir en toute quiétude. Soumis à la commission des lois de l’ONU en mars 2010 (proposé comme amendement au Statut de Rome).
[2] Higgins, P., (2012). Earth is our Business. Shepheard Walwyn (London).
[3] Short, D. et al. (2012). Ecocide is the Missing 5th Crime Against Peace. The Human Rights Consortium, School of advanced studies, University of London.
Le site www.raoni.com et le Comité de soutien au chef Raoni avait organisé mardi 27 septembre 2011, à l’espace congrès Les Esselières (Villejuif), une rencontre débat exceptionnelle à laquelle a participé le célèbre chef kayapo en personne.
Au nom des citoyens français, je m’adresse à Raoni pour lui signifier à quel point nous avons honte des agissements de certaines entreprises françaises en Amazonie.
Voici mon message :
Je rappelle ensuite que le gouvernement brésilien est fustigé par nombre d’organisations internationales sur le dossier Belo Monte et je fais un point sur l’actualité juridique de ce projet, quelques jours avant la confirmation de l’arrêt provisoire du chantier.
Une nouvelle association, dont la création est évoquée ce soir là, doit servir de relai pour fédérer toutes les associations et organisations opposées à ce projet, « pour que le mouvement soit amplifié ». Planète Amazone signe ainsi son acte de naissance.
Appel citoyen durant la forêt humaine pour Raoni
Suite à cet appel, la pétition lancée par le chef Raoni a recueilli plus de 400 000 signatures. Il n’est pas trop tard pour la signer:
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