• Derniers articles

      • Podcast #LesEngagés : « J’ai l’impression d’avoir semé des petites graines qui ont germé »
      • Le crime international d’écocide est défini
      • Le crime d’écocide porté par la Belgique
      • Le crime d’écocide en France ? simple délit environnemental de pollution
      • Entretien Alternatives économiques : « Respecter les limites planétaires, c’est protéger nos droits fondamentaux »

      Archives

      Reconnaissons que la Nature a des droits !

    • Oct 2ndPeut-on parler de crimes climatiques ? Positive Economy Forum 2015

      Intervention filmée Valérie Cabanes

      Pourquoi les énergies fossiles menacent la sûreté de la planète…

      Pourquoi les énergies fossiles menacent la sûreté de la planète ? Que peut-on faire pour freiner l'écocide global en cours.Intervention de Valérie Cabanes – Porte Parole d'End Ecocide on Earth – au Positive Economy Forum 2015

      Posted by Arrêtons l'Ecocide – End Ecocide on Earth on mercredi 7 octobre 2015

      Allocution Positive Economy Forum
      18 septembre 2015 – Le Havre

      secheresse et guerre

      En 2008, un rapport de l’Union européenne alertait sur les risques de déstabilisation politique dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord en lien avec une sécheresse
      En 2008, un rapport de l’Union européenne alertait sur les risques de déstabilisation politique dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord en lien avec une sécheresse qui, de fait, a démarré en 2007 et s’est prolongée jusqu’en 2010 . De nombreux territoires ont manqué d’eau et l’agriculture, devenue impossible, à pousser à l’exode de très nombreuses populations, dont au moins 1 million de syriens qui ont trouvé refuge dans les banlieues des grandes villes, déjà bien occupées par des réfugiés de la guerre en Irak.
      Les études, en particulier américaines, menées en Syrie sur ce lien entre sécheresse et conflit ont aussi démontré que l’insurrection a essentiellement commencé dans ces zones où les déplacés recevaient très peu d’aide de la part du régime de Bachar Al-Assad.
      Depuis, le conflit syrien a fait au moins 200 000 morts et 7,6 millions de déplacés internes. Plus quatre millions qui sont aujourd’hui réfugiés dans 5 pays limitrophes de la Syrie. On ne comptait en 2014 selon le HCR que 4% de réfugiés syriens en Europe… en augmentation cette année certes, mais dans une proportion marginale. Nous voyons pourtant comment nous, pays européens bien plus aisés, nous vivons cette réalité comme un tremblement de terre, comment la Hongrie déploie une énergie du guerre face aux familles arrivées à ses portes..
      Il va pourtant falloir nous y habituer. Si l’on ne compte que les personnes qui seront amenées à se déplacer en lien avec le changement climatique, et son lot de sécheresses ou à l’inverse d’inondations, voire de submersions ; on estime à 150 voire 250 millions de personnes qui devront fuir leur lieu de vie d’ici à 2050, dont 60 millions sur la seule Afrique sub-saharienne d’ici à 2020… Je ne compte pas, comme en Syrie, l’effet domino que cela aura sur les pouvoirs en place dans ces pays…
      Nous ne pouvons plus nous permettre de ne réagir que quand des crises surviennent . Il faut en comprendre la source. Et surtout il nous faut réfléchir et proposer dès aujourd’hui les moyens d’agir à la source.
      De quelle source parlons-nous ? du réchauffement climatique ?? non celui-ci est une conséquence. Car il est enfin admis que ce réchauffement mais aussi toutes les autres limites planétaires que nous avons franchies ou que nous sommes sur le point de franchir : érosion de la biodiversité, déforestation massive, pollution des eaux et des sols, acidification des océans sont des conséquences directes de nos modes de consommation et de production depuis l’avènement de l’ère industrielle.
      En 150 ans, en misant son développement et son confort sur les énergies fossiles et l’exploitation effrénée des ressources terrestres, l’homme a bouleversé l’écosystème terrestre. Et nos choix menacent aujourd’hui la Paix et la sécurité humaine.
      Pourtant à l’approche de la COP21, et en analysant les engagements déjà mis sur la table, on réalise que nos gouvernants sont incapables de faire des propositions où l’intérêt global – à savoir la sûreté de la planète – primerait sur l’intérêt national. Au 8 septembre, le diagnostic est pessimiste. Les 58 contributions présentées, représentant à elles seules, près de 60% des émissions de gaz à effet de serre conduiraient déjà à un réchauffement supérieur à 3°C (voir 4°C) d’ici la fin du siècle. Pour se faire une idée, +4° c’est une situation connue par la Terre il y a 125 000 ans et à cette époque les océans étaient plus haut de 6 mètres.
      Pourquoi nos Etats ne s’engagent pas plus avant ? parce que les intérêts de nos gouvernants sont intimement liés aux intérêts du secteur privé, en particulier à toutes les entreprises multinationales qui financent les campagnes politiques et où l’Etat est parfois lui-même actionnaire. Cette collusion des intérêts permet aux 90 entités ( multinationales, certains Etats) qui produisent 2/3 des émissions de gaz à effet de serre de dicter des normes qui leur sont favorables dans un souci de profits.
      Pourtant , si l’on veut limiter le réchauffement climatique, il faudra bien remettre en question le modèle économique dans lequel nous nous sommes engagés car celui-ci s’est construit sur l’usage des combustibles fossiles. A-t-on vraiment amorcé la transition
      énergétique qui s’impose. On peut en douter. En 2012, 775 milliards de dollars ont été attribués à l’exploration, la production et l’utilisation des combustibles fossiles contre 101 pour les énergies renouvelables. Les technologies de demain existent , elles ne sont juste pas promues.
      Si l’on ne veut pas dépasser le seuil des +2°, il a été calculé que 80% des réserves fossiles connues devaient absolument rester sous terre, inexploitées à jamais. C’est la seule vraie solution concernant le changement climatique et cela aura de plus des effets bénéfiques directement sur l’état de nos sols, de nos
      rivières, de nos océans, de nos corps totalement pollués par la pétrochimie en général.
      C’est pourquoi aujourd’hui un appel solennel est lancé par la société civile pour que le pétrole, le gaz, le charbon reste sous terre. Plus de 200 personnalités ont déjà signé cet appel relayé par 350.org et des milliers de citoyens du monde le signent en ce moment en ligne. Nous demandons aussi de ne pas nous proposer de fausses solutions, tout aussi dangereuses pour l’humanité et le vivant en général : nucléaire, biotechnologies, marché carbone, géo-ingénierie…
      Agir de la sorte, au nom du profit et de la croissance, au regard des conséquences dramatiques que cela va engendrer dans les années à venir, nous semble en effet criminel. Au nom des millions de victimes de la montée des eaux, de pénurie alimentaire, de destruction de leurs moyens d’existence, nous demandons à ceux qui nous dirigent de prendre la mesure de leurs responsabilités vis-à-vis des générations actuelles et des générations futures.
      C’est d’ailleurs une lacune du droit international aujourd’hui. En effet, comment garantissons-nous aux générations à venir le droit de vivre dignement dans un environnement sain ? Des déclarations, celle de Stockholm, celle de Rio, celle de Vienne en appellent déjà à reconnaître notre droit à un environnement sain et notre devoir de le léguer aux générations suivantes. Mais aucune sanction n’est prévue pour ceux qui menacent ce droit, il n’a même pas été élevé au rang de droit fondamental de l’homme. Et pourtant il en va de la pérennité des conditions de la vie sur terre. N’est ce pas étonnant à l’heure où tous les signaux sont au rouge ? On ne peut plus dire qu’on ne savait pas..
      C’est pourquoi le mouvement citoyen End Ecocide on Earth – qui signifie « En finir avec l’écocide planétaire » – s’est créé il y a 3 ans. Pourquoi avoir choisi ce mot ? Parce qu’il exprime l’urgente réalité: “Eco” vient du grec ancien Oikos signifiant “maison”. “Cidere” vient du latin : “tuer”. L’écocide est le fait de détruire notre maison, la seule que nous ayons: la Terre.
      Pour nous, détruire l’environnement global, menacer la sûreté de la planète est une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme et devrait être considéré comme un des crimes internationaux les plus graves, à l’image du génocide ou du crime contre l’humanité. Nous devons ainsi reconnaître le vivant comme un sujet de droit, ceci afin de protéger les conditions de vie des générations actuelles et futures.
      Il faut donc donner les moyens à la cour pénale internationale de prévenir des dégradations environnementales majeures en imposant des mesures conservatoires et en suspendant des projets industriels dangereux pour la sûreté de la planète : forages dans des communaux globaux tel que l’Antarctique, déforestations massives, sites industriels fortement émetteurs de gaz à effet de serre, mais aussi sites nucléaires. Il faut que le principe de précaution, posé par l’article 15 de la déclaration de Rio, soit appliqué à l’échelle planétaire.
      Certains pays montrent la voie. En juin dernier, un tribunal de La Haye a donné raison à la plainte de 886 citoyens contre leur gouvernement. Les plaignants avaient demandé aux juges de qualifier un réchauffement climatique de plus de 2 °C de « violation des droits humains ». Dans son jugement, le tribunal a estimé que l’État néerlandais devait réduire ses émissions afin de respecter « la norme de 25 à 40 % que les scientifiques et les politiques internationales estiment nécessaire pour les pays industrialisés », « en raison de son devoir de vigilance pour protéger et améliorer l’environnement ».
      Et il faut aller plus loin . Nous demandons en effet que ceux qui détiennent notre destin commun en mains, en particulier ceux qui dirigent le secteur pétrolier, celui de l’agro-industrie, du nucléaire, ceux qui subventionnent et spéculent sur ces marchés soient encadrés par le droit pénal international. Il faut qu’ils puissent répondre de leurs décisions quand celles-ci impactent la survie de populations entières en détruisant leurs conditions d’existence, même si cela permet d’offrir plus de confort à quelques-uns d’entre nous. C’est tout simplement immoral et suicidaire à long-terme.
      Quand un dirigeant d’entreprise – pour ne pas la nommer, Tepco au Japon – décide par souci d’économies budgétaires de ne construire autour du réacteur de Fukushima qu’un mur de 10m au lieu des 13 recommandés, il doit répondre de sa négligence, qui eu égard aux conséquences sur l’environnement global et à notre santé à tous, est criminelle.
      Ainsi les experts d’End Ecocide on Earth ont travaillé cette année sur une définition claire du crime d’écocide et sur ses champs et mesures d’application. Nous demandons maintenant aux États parties à la CPI de l’élever au rang des crimes internationaux les plus graves, afin que soit posé dans le droit le lien intrinsèque qui unit l’homme et la nature, car préserver le vivant sur terre, c’est protéger l’avenir de l’homme.
      La société civile est, là aussi, invitée à soutenir cette proposition via notre site internet.
       
      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Sep 26thDéclaration universelle des droits (et devoirs) de l’humanité

      hollande Lors de la conférence environnementale organisée en novembre 2014, le Président de la République français a émis le souhait que soient posés « les droits de l’Humanité, c’est-à-dire le droit pour tous les habitants de la Terre à vivre dans un monde dont le futur n’est pas compromis par l’irresponsabilité du présent ». C’est dans ce cadre que Mme Corinne Lepage a été chargée par le Président de la République de faire le point sur les différentes initiatives menées au niveau national et international concernant la reconnaissance de droits de l’Humanité, et d’élaborer un projet de déclaration universelle en marge des négociations de la COP21.

      La déclaration et le rapport Lepage ont été remis le 25 septembre 2015 au Président de la République, en présence des différents membres de l’équipe ayant participé à son initiation et à sa rédaction, à savoir: Ahmed ALAMI, Marie-Odile BERTELLA-GEOFFROY, Valérie CABANES, François DAMERVAL, Hubert DELZANGLES, Emilie GAILLARD, Christian HUGLO, Nicolas IMBERT, Adam KONIUSZEWSKI, Jean-Marc Lavieille, Catherine LE BRIS, Bettina LAVILLE, Jérémy RIFKIN, Mathieu WEMAERE.

      Cette déclaration des droits de l’Humanité, qui comporte quatre principes, six droits et six devoirs, s’inscrit dans la filiation de la Déclaration universelle des droits de l’homme proclamée à Paris en 1948, et dans la continuité de plusieurs conventions et déclarations antérieures concernant le développement, l’environnement et les générations futures.Capture-decran-2015-09-25-a-12

      Le rapport remis au président de la République contient l’inventaire des textes préexistants en rapport avec la déclaration, l’explicatif global et article par article de cette déclaration, enfin les procédures possibles d’adoption de ce texte, et l’état des nombreuses initiatives citoyennes déjà en cours dans le cadre de la préparation de la COP 21.

      La proposition d’End Ecocide on Earth y figure en annexe. On peut donc y lire dans leur intégralité les 17 amendements souhaités au Statut de la CPI pour définir et mettre en application l’incrimination d’écocide.  A lire sur La documentation française.

      Cette déclaration universelle des droits de l’humanité, si elle est reconnue, pourrait permettre, suite à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948), suite à la Déclaration des Droits de l’Homme (1789), de marquer une étape stratégique dans la voie vers une humanité préservée, où le respect de la planète, des communs, la solidarité intergénérationnelle sont reconnus comme essentiels pour aspirer à un avenir serein sur une planète saine.

      Le Président de la République choisira désormais les voies diplomatiques et gouvernementales par lesquelles il souhaite porter ce rapport.

      Il nous appartient également, collectivement, en tant qu’acteurs impliqués de la société civile, de nous approprier ce texte, de le partager et faire partager, et d’insister sur l’urgence de le voir exister rapidement pour qu’il devienne un nouveau texte fondateur, structurant, et inspirant. Il est pour la société civile essentiel que le texte vive et soit partagé largement en France, en Europe et dans le Monde

       

       

       

       

       

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Sep 6thL’écocide est le fait de détruire notre maison, la seule que nous ayons: la Terre.

      CN_25YVWUAI_99T

      Allocution Soirée de Lancement du livre « Crime climatique Stop! »

      Maison des Océans – Paris – 3 septembre 2015

       Détruire l’environnement global, menacer la sûreté de la planète, ce que nous nommons commettre un écocide est une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme et devrait être considéré comme un des crimes internationaux les plus graves, à l’image du génocide ou du crime contre l’humanité. Nous devons reconnaître le vivant comme un sujet de droit, ceci afin de protéger les conditions de vie des générations actuelles et futures.

      Il est en effet temps de constater le caractère criminel de certaines pratiques à l’origine de l’écocide planétaire dont le crime climatique est une des expressions.

      Pourquoi avoir choisi ce mot ? Parce qu’il exprime l’urgente réalité: “Eco” vient du grec ancien“maison”. “Cidere” vient du latin : “tuer”. L’écocide est le fait de détruire notre maison, la seule que nous ayons: la Terre.

      Selon une étude de la Simon Fraser University (SFU) de Vancouver publiée dans la revue Nature en 2012, le maintien des écosystèmes terrestres, sous l’effet des dégradations causées par l’homme,pourrait franchir un point de non-retour avant la fin du siècle. Cet effondrement   s’accompagne d’une chute de la biodiversité planétaire et nous plonge au cœur d’une sixième extinction animale de masse confirmée encore dernièrement par une étude publiée en juin dans Science Advances par des experts des universités américaines de Stanford,de Princeton et de Berkeley.

      Le seuil défini comme irréversible pour maintenir la diversité du Vivant sur terre correspondrait à l’utilisation de 50% des ressources terrestres. Or, aujourd’hui, 43 % des écosystèmes terrestres sont déjà saccagés pour subvenir aux besoins des hommes et ce phénomène couplé à l’excès d’émissions de gaz à effet de serre ont modifié presque la moitié des climats sur Terre. Ces changements s’effectuent de manière brutale, empêchant les populations les plus vulnérables, les espèces et les écosystèmes de s’y adapter.

      Mais aucun décideur n’assume pleinement ses responsabilités. L’intérêt national primant toujours sur le global, et surtout parce qu’ils n’encourent personnellement aucun risque.

      A l’heure actuelle, quand un crime écologique ou climatique est commis, qui est nommé responsable ? Quels décideurs, chefs d’états, dirigeants de multinationales ou d’institutions financières, sont sommés de répondre de leurs décisions quand elles impactent la survie de populations entières en détruisant leurs conditions d’existence ?

      Poursuivre en justice des sociétés entant qu’entités morales n’est pas suffisant pour discipliner les comportements dangereux des industriels et des spéculateurs. Quand Total a été condamnée en2012 pour la pollution engendrée par le naufrage de l’Erika, elle n’a eu à payer que 171 millions d’euros d’indemnisations aux parties civiles. Que représente cette somme face aux 12 milliards de bénéfices engendrés en 2011??Tant que les dirigeants eux-mêmes de ces sociétés n’engageront pas leur responsabilité pénale, il y a peu de chance pour que le droit international, en matière de droits humains, de droit de l’environnement et du droit de la mer, soit respecté.

      Parallèlement, il est nécessaire d’appliquer le principe de précaution posé par l’article 15 de la déclaration de Rio à l’échelle universelle et ainsi donner les moyens à la cour pénale internationale de prévenir des dégradations environnementales majeures en imposant des mesures conservatoires et en suspendant des projets industriels dangereux pour la sûreté de la planète : forages dans des communaux globaux tel que l’Antarctique, déforestations massives, sites industriels fortement émetteurs de gaz à effet de serre, mais aussi sites nucléaires.

      La Justice aux Pays Bas l’a compris. En juin dernier, un tribunal de La Haye a donné raison à la plainte de 886citoyens contre leur gouvernement. Les plaignants avaient demandé aux juges de qualifier un réchauffement climatique de plus de 2 °C de « violation des droits humains ». Dans son jugement, le tribunal a estimé que l’État néerlandais devait réduire ses émissions afin de respecter « la norme de 25 à40 % que les scientifiques et les politiques internationales estiment nécessaire pour les pays industrialisés », « en raison de son devoir de vigilance pour protéger et améliorer l’environnement ».

      Enfin la justice internationale doit aussi pouvoir faire appliquer un principe de responsabilité partagée au sein des acteurs internationaux, en particulier dans le cas de désastres climatiques d’origine anthropique. Il nous faut prendre en charge les victimes et reconnaître leur statut de réfugiés climatiques. En effet, selon le Internal Displacement Monitoring Center, le nombre de personnes obligées de se déplacer à cause des conséquences du changement climatique devrait se situer entre 150 et 250 millions en 2050.

      Face à ces différents constats, une législation plus contraignante et internationalisée paraît éminemment nécessaire. Les experts d’End Ecocide on Earth ont travaillé sur une définition claire du crime d’écocide et sur ses champs et mesures d’application. Nous demandons maintenant aux États parties à la CPI de l’élever au rang des crimes internationaux.

      Nous devons être capables de désigner ceux qui ne prennent pas la mesure de leurs actes, et qui continuent de privilégier l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles au détriment de sources énergétiques renouvelables.

      Les insulaires du Pacifique revendiquent d’ailleurs leur droit de traîner les gros pollueurs en justice. Dans la « Déclaration du peuple pour une justice climatique, » publiée le 8 juin 2015 au Vanuatu et rédigée par des représentants communautaires du Vanuatu, des Philippines, des Fidji, des Kiribati, des îles Salomon et de Tuvalu, il est écrit « En tant que personnes qui sont le plus évidemment vulnérables face aux impacts du changement climatique, nous ne laisserons pas les gros pollueurs décider de notre sort, » « Nos droits et notre capacité à survivre ne doivent pas être dictés par la dépendance persistante à la combustion d’énergies fossiles. »

       

      Valérie Cabanes

      Juriste en Droit International Humanitaire & en Droit International des Droits de l’Homme

      Porte Parole d’End Ecocide on Earth
      DEMANDEZ LA RECONNAISSANCE DES ÉCOCIDES  sur https://www.endecocide.org/fr/sign/

      SIGNEZ L’APPEL « LAISSONS LES FOSSILES DANS LE SOL » sur http://350.org/climate-crimes-fr/

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Août 21stTAFTA, énergie et COP21

      Capture-d’écran-2015-07-16-à-11.12.131-150x150
      En quoi le traité TAFTA/TTIP en cours de négociation est-il incompatible avec les objectifs de la Transition Énergétique et ceux de la COP21 ?
      Pourra-t-on fermer les centrales nucléaires, instaurer une taxe carbone, arrêter les subventions aux énergies fossiles …

      Animé par Eric Deorsola, de la Commission énergie, avec Michèle Rivasi, eurodéputée ; Maximes Combes, économiste d’Attac et Valérie Cabanes, juriste en Droit International, porte-parole du mouvement citoyen mondial End Ecocide on Earth
      samedi 22 août 2015, de : 14:30 à : 16:00

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Nov 24thRaoni et Pierre Richard, à mes côtés, pour demander la reconnaissance du crime d’écocide

      COP 21 alliance des gardiens de mère nature – YouTube

      ▶ 12:56
      https://www.youtube.com/watch?v=ZFjEJfkUg0g
      20 déc. 2015 – Ajouté par Claude Guyon

      … de mère nature se forme pour déclarer ” l’écocide ” crime contre l’humanité . … Un appel au rassemblement …

      Image issue d'un article pour la recherche "ecocide raoni" (source : Libération)

      Cop21 : le chef Raoni réclame la reconnaissance des …

      ▶ 1:48
      videos.leparisien.fr/…/cop21-le-chef-raoni-reclame-la-…
      11 déc. 2015

      Vidéo Societe – Le chef Raoni a présenté hier sur le site de la COP21 une alliance pour porter la voix des peuples …

      COP21 : Le Chef Raoni et Pierre Richard lancent un appel …

      ▶
      www.non-stop-zapping.com/…/cop21-le-chef-raoni-et…
      4 déc. 2015

      Le Chef Raoni, figure emblématique de la lutte pour la forêt amazonienne a fait le déplacement et, comme il l’a …

      L’ENTRETIEN – “Les barrages au Brésil vont émettre un gaz …

      ▶
      www.france24.com/…/20151204-entretien-bresil-ecol…
      4 déc. 2015

      Raoni Metuktire lance aussi un appel en faveur de la création du crime d’”écocide“, qui ferait porter une …

      Le chef Raoni et Pierre Richard contre la déforestation

      ▶
      www.francetvinfo.fr › Météo › Climat › COP21
      3 déc. 2015

      Le chef Raoni se bat depuis plus de trente ans pour protéger la forêt … reportage sur belomonte, symbole d’un …

      Image issue d'un article pour la recherche "ecocide raoni" (source : metronews)

      Grand chef Raoni : “Il faut reconnaître et punir les crimes …

      metronews-10 déc. 2015
      A cette occasion, nous avons fait 17 propositions (comme la reconnaissance internationale du crime d’écocide ou la sanctuarisation des forêts primaires, ndlr) …

      “Halte aux grands barrages en Amazonie”, plaide le Cacique Raoni

      GEO.fr-5 déc. 2015
      Haro sur les grands barrages hydrauliques en Amazonie. Le gouvernement du Brésil a été symboliquement reconnu coupable de crime d’écocide et de …

      “Nous sommes en permanence menacés”

      Paris Match-27 nov. 2015
      Raoni Metuktire, le Grand Chef du peuple Kayapo, sera présent à la conférence sur le … Parlez nous du projet de loi que vous défendez pour stopper l’Ecocide.

      Un Tribunal pour faire respecter les droits de la nature

      Novethic-7 déc. 2015

      Image issue d'un article pour la recherche "ecocide nature" (source : la Nouvelle République)

      COP21 : dernière ligne droite

      la Nouvelle République-8 déc. 2015
      Cela avance : le 29 novembre, l’Alliance des gardiens de Mère nature et le mouvement End Ecocide on Earth ont remis au secrétaire général de l’ONU une …Image issue d'un article pour la recherche "ecocide raoni" (source : Libération)

      Raoni «très triste» à la lecture du projet d’accord

      Libération-12 déc. 2015
      Avec d’autres chefs indigènes de tous les continents, nous avions transmis 17 propositions à Ban Ki-moon, notamment la reconnaissance du crime d’”écocide” …
      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Nov 17thEn finir avec l’impunité des multinationales

      Mon discours  le 15 novembre 2013 lors de la manifestation citoyenne à Paris contre le barrage de Belo Monte en Amazonie brésilienne.

      Comment discipliner les multinationales qui s’accaparent les ressources de la Planète et menacent les fondements du Vivant en détruisant les écosystèmes dont l’Humanité dépend ? Aujourd’hui le droit international est incapable de protéger correctement l’avenir des générations futures. Les citoyens européens proposent une solution sur http://endecocide.eu

       

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Oct 15thConférence aux Entretiens de Sologne

      22es Entretiens de Sologne

      PLUS BELLE LA CRISE !
      SAVOIR – FAIRE … FAIRE CONFIANCE …
      à nous de jouer !

      Nous changeons de paradigme, nous changeons de perspective.
      Les Entretiens de Sologne, organisé par l’association Intelligence verte, se veulent cette année être un creuset d’idées, d’initiatives et de témoignages pour faire face aux bouleversements qui s’annoncent.
      Nous voulons faire d’une « crise » qui nous paralyse, une opportunité qui nous dynamise.

      En tant que Porte-parole de l’ICE End Ecocide in Europe, voici la conférence donnée le Samedi 12 octobre  sur ce que je crois être le nouveau rapport que nous devons entretenir avec Mère-Nature afin d’en préserver ses ressources et protéger l’avenir des générations futures.

       

      Voici les autres intervenants présents lors de ces 3 jours :http://www.entretiensdemillancay.org/?page_id=759

      et voici tout le programme : http://www.entretiensdemillancay.org/?page_id=13

       

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Août 30thConférence à La Fête de la Terre

      « Donnons des droits à la Terre »

      Conférence le 29 août 2013 à Fontaine-Daniel.

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Juil 18th12 personnalités se joignent à moi pour demander la reconnaissance du crime d’Ecocide

      Le_Monde_logo

      Une initiative citoyenne européenne pour préserver la nature et les générations futures

      Le Monde.fr | 16.07.2013 à 17h46 |

      Par Dominique Bourg (Philosophe), Valérie Cabanes (Juriste en droit international), Philippe Desbrosses (Philosophe et agroécologiste), Jean Gadrey (économiste), Susan George (Ecrivain), Dominique Méda (Philosophe et sociologue), Georges Menahem (Sociologue et économiste), Edgar Morin (sociologue et philosophe), René Passet (Economiste), Jean-Marie Pelt (Biologiste), Pierre Rabhi (Philosophe et agriculteur), Jacques Testart (Biologiste) et Patrick Viveret (Philosophe).

      Aujourd’hui le droit à un environnement sain, dont les ressources devraient être prélevées de façon équitable et pérenne, doit être reconnu comme un droit inaliénable de l’humanité car il conditionne son droit à l’eau, à l’alimentation, à l’habitat, à la santé, au respect de ses traditions, son droit à la vie tout simplement et son droit à la paix. Mais ce droit est indissociable de droits donnés à la nature elle-même afin de protéger efficacement les écosystèmes terrestres dont nous dépendons tous.

      Ces droits sont revendiqués aujourd’hui par des milliers de citoyens qui se sont mobilisés dans 22 pays européens autour d’une initiative citoyenne européenne. Ils appellent à soutenir un projet de directive européenne, initié par des citoyens pour des citoyens, afin de reconnaître une responsabilité pénale à ceux qui décident d’activités dangereuses pour les écosystèmes. Ils demandent la reconnaissance d’un crime, celui d’écocide.

      Ce projet a été soumis à la Commission européenne et son adoption par le parlement européen donnerait enfin les moyens de discipliner les comportements des multinationales et des Etats qui les abritent ou les soutiennent. En effet, l’échec des négociations à Rio, et l’impunité dont bénéficient les dirigeants du monde face aux catastrophes écologiques et aux conséquences mondiales liées au dérèglement climatique obligent à imaginer une législation plus contraignante.

      Pour mettre un terme à la destruction de nos écosystèmes et garantir la paix et l’avenir des générations futures, il faut pouvoir s’attaquer aux donneurs d’ordres et non pas seulement aux sociétés qui commettent des crimes environnementaux, il nous faut faire sauter les verrous de la législation actuelle et court-circuiter la pression des lobbies exercée sur nos représentants politiques.

      De tels progrès de la gouvernance du monde sont nécessaires. Ils sont possibles et prolongent le mouvement qui a vu la naissance de l’ONU en 1945 et la mise en place de la Cour pénale internationale à partir de 2002. Les moyens institutionnels de l’Europe étant plus avancés, une initiative citoyenne européenne, outil de démocratie participative directe créé par le Traité de Lisbonne, a pu être lancée en janvier 2013 pour demander l’interdiction des écocides. Elle déclare : Nous invitons la Commission européenne à adopter une directive permettant d’interdire, d’empêcher et de prévenir l’écocide, à savoir l’endommagement important, la destruction ou la perte d’écosystèmes d’un territoire donné. Ses objectifs sont :

      criminaliser l’écocide et s’assurer que les personnes physiques et morales puissent être reconnues responsables d’écocide, en prenant en compte le principe de la responsabilité des supérieurs hiérarchiques ;
      interdire et empêcher tout écocide sur les territoires européens ou le domaine maritime relevant de la législation européenne, ainsi que tout écocide provoqué par des ressortissants européens, personnes physiques ou morales, en dehors de l’Europe ;
      prévoir une période de transition pour permettre la mise en place d’une économie durable.

      L’adoption d’une directive criminalisant l’écocide permettrait, au sein de chaque état membre qui la transposerait, de limiter sinon d’arrêter les destructions graves de la nature en mettant en accusation les responsables physiques des atteintes graves à l’environnement. Elle mettrait aussi en cause la responsabilité d’acteurs complices d’écocides, à savoir les sociétés d’études qui en valident les projets, ou les institutions financières qui les financent. Et elle interdirait d’importation tout produit issu d’un écocide afin d’éviter la délocalisation des entreprises qui chercheraient à contourner la loi.

      Si l’initiative « Arrêtons l’écocide en Europe – Donnons des droits à la Terre » recueille un million de signatures d’ici le 21 janvier 2014 dans un minimum de sept pays européens, la Commission européenne sera tenue d’examiner ce projet de directive et invitée à faire une proposition d’acte juridique en ce sens. Si la Commission accepte de le faire, cette proposition devra être adoptée par le législateur pour acquérir force de loi. L’application d’un tel texte pourrait imposer la transition écologique dont nous avons besoin, en premier lieu en Europe, puis ensuite dans le monde.

      Ainsi des moyens juridiques pourraient être mobilisés afin de permettre d’adapter les sources et les consommations d’énergie aux possibilités de notre planète. Ainsi la crainte de la loi et de ses sanctions pourrait induire une responsabilisation des multinationales et des Etats, régulation indispensable pour garantir des conditions de vie dignes aux générations futures, en Europe et dans le monde entier.

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • Mai 25thForum Mondial des Droits de l’Homme

      FORUM MONDIAL DES DROITS DE L’HOMME

      Extrait de Conférence : la protection de l’environnement comme Droit de l’Homme

      « Au nom du droit à la vie, l’homme a nécessairement le droit à un environnement sain. Au nom du droit à la paix, l’homme a nécessairement le droit à une gestion équitable et durable des ressources. Au nom du droit au développement, l’homme a nécessairement le droit à un environnement protégé.

      Mais je pose la question : comment en est-on arrivé à dissocier l’humain et son environnement, par quelle prétention croyons-nous que l’environnement est une option ? N’est ce pas la raison même qui a conduit l’humanité à construire son développement sur l’exploitation effrénée des ressources terrestres ? Comment peut-on regarder en spectateur la chute vertigineuse de la biodiversité planétaire sans sentir intimement qu’elle nous entraîne avec elle ? Comment constater l’effondrement des écosystèmes sans se souvenir que le maillage de la vie inclut l’humain dans sa chaîne ? Comment avons-nous pu oublier si fondamentalement ce que les populations autochtones du monde n’ont jamais renié : à savoir que nous appartenons à la terre et non l’inverse ?

      Aujourd’hui la protection de l’environnement n’est plus seulement un droit de l’homme, c’est un droit qui devrait être accordé à la nature elle-même et un devoir qui devrait être imposé à l’humanité pour préserver la paix et les générations futures.

      Ce devoir est bafoué par un système industriel déconnecté de la réalité scientifique concernant l’importance primordiale des écosystèmes pour maintenir la vie sur terre … Pour mettre un terme à la destruction de nos écosystèmes et garantir la paix et l’avenir des générations futures, il faut pouvoir s’attaquer aux donneurs d’ordres et non pas seulement aux sociétés qui commettent des crimes environnementaux, il nous faut faire sauter les verrous de la législation actuelle et court-circuiter la pression des lobbies exercée sur nos représentants politiques… Avec une loi Ecocide, il s’agira de protéger le droit à la vie des humains mais aussi des autres êtres vivants. Il s’agira de reconnaître un droit humain à l’environnement mais aussi des droits à la nature en tant que telle.  » Nantes, le 23 mai 2013

      Social Share Toolbar

      by admin with no comments yet
    • ‹ Older Posts Newer Posts ›

      Good Old Fashioned Hand Written Code by Eric J. Schwarz

        Un Droit pour la TerreValérie Cabanes

      • Bio
      • Livres
      • Propositions de lois
      • Tribunes
      • Vidéos