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      Reconnaissons que la Nature a des droits !

    • Jan 13th« Reconnaître la nature comme sujet de droit » Le Monde

      Idées

      Valérie Cabanes : « Reconnaître la nature comme sujet de droit »

      La juriste Valérie Cabanes, spécialisée dans les droits de l’homme et le droit humanitaire, combat pour faire reconnaître l’écocide, ou crime contre l’environnement.

      Propos recueillis par Frédéric Joignot Publié le 04 janvier 2019 à 13h00 – Mis à jour le 05 janvier 2019 à 16h02

      Extrait:

      Vous demandez qu’on accorde un statut de personnalité juridique à des entités naturelles. Pourquoi ?

      Aujourd’hui, le droit manque d’une vision écosystémique et il ne reconnaît les préjudices écologiques – quand il les reconnaît – qu’après le désastre. Il nous faut absolument adopter une posture préventive. Or, c’est ce que permet l’attribution d’une personnalité juridique à la nature. Celle-ci peut alors défendre son droit « fondamental » – donc non conditionné à des devoirs – à exister, se régénérer et s’épanouir, indépendamment des services qu’elle rend ou pas aux humains. Ce qui, au final, permet aux espèces et écosystèmes vivants de jouer leur rôle dans le maintien de la vie sur Terre.

      Certains pays ont-ils commencé à faire évoluer leur droit dans ce sens ?

      En Nouvelle-Zélande, l’accord trouvé à propos du statut de la rivière Whanganui entre la tribu maorie locale et le gouvernement a permis de reconnaître l’unité indivisible du fleuve et son statut d’être vivant (appelé « Te Awa Tupua »), en englobant tous ses éléments physiques et métaphysiques depuis les montagnes jusqu’à la mer. Mais aussi de lui attribuer une personnalité juridique. Il faut retenir de cette jurisprudence la volonté affichée, par des populations autochtones ou par des juges soucieux de l’avenir des générations présentes et futures, de mieux préserver l’environnement en reconnaissant la nature comme sujet de droit. Car aucun des droits fondamentaux de l’homme ne pourra être garanti si les écosystèmes dont nous dépendons ne sont pas protégés pour leur valeur intrinsèque.

      Frédéric Joignot

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        Un Droit pour la TerreValérie Cabanes

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