En menant des politiques climaticides, comme la relance de l’industrie du charbon, le président des États-Unis viole des principes du droit international. Une saisine juridique aurait un effet positif en obligeant les États du monde entier à lutter contre le changement climatique.
Notre tribune dans Reporterre du 7 juillet 2017, par Valérie Cabanes, porte-parole de End Ecocide on Earth ; Emmanuel Poilâne, directeur de la Fondation France-Libertés ; Marie Toussaint, présidente de Notre affaire à tous.
Extrait : En sortant de l’Accord de Paris, le président des États-Unis ne casse pas seulement une dynamique diplomatique majeure : il viole les principes du droit international. La Charte des Nations unies, à laquelle les États-Unis ont adhéré, établit comme objectif de « créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international ». Or, le changement climatique est une menace aux droits fondamentaux des citoyens du monde, il amplifie les inégalités et constitue de ce fait une menace à la paix. Toute politique anticlimatique menée de par le monde érode la capacité des États à protéger leurs populations et met, en définitive, en danger la survie de l’humanité tout entière.
De plus, l’émergence du droit international de l’environnement, dans ses grands principes traduits dans les Déclarations de Rio et de Stockholm, au sein des traités contraignants déjà adoptés, ou dans sa jurisprudence, établit la responsabilité des États vis-à-vis de l’environnement global et des communs planétaires. Si les outils pour rendre cette affirmation contraignante manquent encore, si nul n’a encore osé franchir le pas de « pénaliser » les atteintes graves à la nature, le principe juridique qui devrait empêcher Donald Trump de mettre à mal toute la politique environnementale de son pays existe.
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