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      Reconnaissons que la Nature a des droits !

    • Mai 10thConférence  » La nature a aussi des droits ! « 

      Conférence de Valérie Cabanes, juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains.

      Organisé par etika et ATTAC Luxembourg avec le soutien de Altrimenti.

      Si les catastrophes liées au dérèglement climatique ou les désastres environnementaux majeurs sont repris par la presse, il est rarement fait mention de la question juridique liée à la protection de la nature.

      C’est une lacune du droit international : aucune sanction n’est prévue pour ceux qui menacent les systèmes écologiques dont nous dépendons tous pour vivre et rien ne permet de protéger les droits des générations à venir.

      Il nous faut pouvoir défendre en justice l’intérêt des écosystèmes à exister et à se maintenir car c’est ainsi que nous préserverons la dignité de l’humanité.

      Pour cela, il faut redéfinir les valeurs pivots de notre système juridique afin d’affirmer nos liens d’interdépendance avec les autres formes de vie et permettre que puissent être jugées les atteintes les plus graves contre l’écosystème terrestre commises par des Etats ou des entreprises afin de préserver l’habitabilité et la sûreté de la planète.

      Il devrait donc être envisagé d’élargir la palette des crimes internationaux les plus graves en reconnaissant un cinquième crime contre la paix et la sécurité de l’humanité : le crime d’écocide.

      Ces principes permettent de considérer la nature comme un sujet de Droit plutôt que comme un objet.

      Cela remet en cause notre conception de la place de l’humanité par rapport à la nature. Car il ne saurait y avoir de Droits Humains pour les générations actuelles et futures à bénéficier d’un environnement sain et viable sans la reconnaissance des droits de la nature. Ainsi pourraient émerger de nouveaux modèles de gouvernance mondiaux.

      Présentation de l’oratrice :

      Valérie Cabanes est juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains.

      Elle défend la reconnaissance juridique du crime d’écocide depuis 2013 au sein du mouvement citoyen mondial End Ecocide on Earth.

      L’écocide, c’est la destruction de l’écosystème Terre par l’homme. Elle est auteur d’ « Un nouveau Droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide » (Seuil 2016).

      Elle a participé à la rédaction de l’ouvrage collectif « Des droits pour la nature » aux éditions Utopia. Cet ouvrage a été salué par la presse :

      [Ce livre] rassemble les contributions très éclairantes de 17 spécialistes, militant.es de cette cause, venues de pays et d’horizons disciplinaires variés. Jean Gadrey, Alternatives économiques

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    • Avr 13thLes peuples racines à La Farlède

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    • Mar 26thChronique Livre «Un nouveau droit pour la terre» RFI

      rfiMon Entretien sur RFI  ce dimanche 26 mars  en annonce de ma conférence  au Salon du Livre de Paris.
      A écouter en ligne : http://www.rfi.fr/emission/20170326-nouveau-droit-terre-valerie-cabanes

      Rivières polluées, forêts rasées, sols ravagés par des substances toxiques… hommes et animaux à travers le monde sont privés de leur espace vital. Détruire ainsi l’environnement est un crime et ça s’appelle écocide. Pourtant, aujourd’hui, les auteurs de ces destructions bénéficient d’une impunité quasi-totale. Dans mon livre Un nouveau droit pour la Terre – pour en finir avec l’écocide, paru aux éditions du Seuil, j’appelle à une métamorphose du droit international pour mieux protéger la planète Terre et ses habitants.

       

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    • Jan 26thProchaines conférences – mars 2017

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      Université de Marseille Saint Charles

      Date: 3 mars 2017  12:30-14h

      Grand Amphi

      Maison de l’Avocat 

      Date: 3 mars 2017  17h

      51 rue Grignan, salle Albert Haddad – Marseille (13)

      Opera-Mundi

      Date : 4 mars 2017 17:00

       FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur
      20, boulevard de Dunkerque – Marseille (13)

      http://www.opera-mundi.org/2017/03/04/valerie-cabanes/

      Salon du livre de Paris

      Date: 26 mars 2017 – 14h à 15h

       Scène : Sciences pour Tous – Porte de Versailles- Paris (75)

      https://www.livreparis.com/fr/Sessions/40858/Un-nouveau-droit-pour-la-Terre

      Conférence de l’ Avern

      Dates : 27 mars 2017 – 20h

       Lycée Rotrou – Dreux (28)

      http://www.avern.fr/agenda/conference-debat-un-nouveau-droit-pour-la-terre/

      Université de Droit de Strasbourg

      Date – 28 mars – 13h à 15h

      Festival Terre & Lettres

      Date : 31 mars 2017 18h30-20h

       Médiathèque Michel Crépeau – La Rochelle (17)

      https://www.terre-et-lettres.org/programme/

       

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    • Août 4thOuvrage: Un nouveau Droit pour la Terre.

      Un nouveau droit pour la Terre - Valérie Cabanes

      Un nouveau Droit pour la Terre

      Collection Anthropocène, Editions du Seuil, Octobre 2016.

       

      « Le livre de Valérie Cabanes est un livre de combat. Un combat juridique et existentiel, à la fois au long cours et face à l’urgence. »

      Préface de Dominique Bourg

       

      Ce livre est un appel à une réforme du droit international pour assurer la protection de la planète. L’auteur préconise notamment la reconnaissance d’une nouvelle catégorie de crime, l’écocide.

       

      Présentation

      Peuples et sociétés sont dépossédés de leurs moyens d’existence à travers le monde par la destruction de leur environnement. Face à cet écocide, comment repenser les droits de l’homme ?

      L’écocide (le fait de détruire la « Maison Terre ») n’est pas un crime de plus, s’ajoutant à toutes les autres atteintes aux droits humains. Il est désormais le crime premier, celui qui ruine les conditions mêmes d’habitabilité de la Terre. D’ores et déjà, les dérèglements en cours attisent injustices et tensions géopolitiques tandis que ceux qui saccagent la planète restent impunis.

      Aussi est-il urgent de revendiquer de nouvelles formes de responsabilité et de solidarité. Urgent de redéfinir un nouveau sens et de nouveaux cadres à l’action humaine au sein des limites planétaires. Le droit international doit se métamorphoser et s’universaliser autour d’une nouvelle valeur pivot, l’écosystème Terre, en reconnaissant un cinquième crime international, le «crime d’écocide ».

       

       

      Valerie Cabanes - Jardins du Palais Royal - 160616

      crédit photo: Jérôme Panconi

      L’auteur: Valérie Cabanes

      voir Bio

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    • Juil 27thParticipation à l’ouvrage collectif « Des droits pour la nature »

      Droits_nature_couv_

       

      Résumé

      Après un premier constat du lien étroit homme-nature, les auteurs proposent, afin que chacun ait le droit de vivre dans un environnement sain, de définir le vivant dans son ensemble comme sujet de droit. Avec l’écriture de la déclaration universelle des droits de la Terre Mère, les légistes militent pour la reconnaissance du crime d’écocide.

      Caractéristiques

      Titre

      Des droits pour la nature

      Date de sortie

      12/09/2016

      Je signe la préface du livre, puis l’introduction avec Christophe Bonneuil, je développe les avancées de notre droit à un environnement sain dans le chapitre 3 puis je présente dans le chapitre suivant le crime d’écocide.

       

      Un Blog du même nom sur Le Monde.fr est aussi en ligne ici

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    • Jan 28thInterviews / revue de presse des derniers mois

      ecocide

       

      L’accord de Paris va-t-il sauver la planète ?

      Opinion Internationale-16 déc. 2015
      Pour Valérie Cabanès, juriste et porte-parole du mouvement « End Ecocide on Earth », la « prise de conscience » dont témoigne l’accord est bien une avancée …

      Climathérapie – Blogs – Psychologies.com

      blogs.psychologies.com/climatherapie/
      14 déc. 2015 – Psychologies s’engage pour le climat ….. Le mot qui résume le mieux le momentum serait celui de Valérie Cabanes : il s’agit de Phénix, car le …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : À L'Encontre)

      COP21. Chronique de procès pour «crimes climatiques»

      À L’Encontre-10 déc. 2015
      «Ces procès ont déjà eu lieu à Quito, Equateur ou à Lima, Pérou», rappelle Valérie Cabanes, porte-parole de Ecocide qui coorganise l’événement aux côtés …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Francetv info)

      COP21 : quand les citoyens jugent les « ennemis du climat » devant …

      Francetv info-10 déc. 2015
      … aux côtés du crime contre l’humanité, du crime de guerre, du génocide et du crime d’agression », a détaillé la juriste Valérie Cabanes, membre du mouvement …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : l'avenir.net)

      Juger ceux qui tuent la planète

      l’avenir.net-9 déc. 2015
      Pour Valérie Cabanes, juriste spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains … Cet article est réservé aux abonnés. Vous avez lu 70 …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : RTL.fr)

      Les crimes contre l’environnement vont-ils devenir des crimes contre …

      RTL.fr-9 déc. 2015
      En France, c’est la juriste militante Valérie Cabanes, spécialisée dans le droit international, qui porte cette idée. « Aujourd’hui, il y a besoin d’un gendarme …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Terra eco)

      Les tribunaux de la planète (1/4) : pour les droits de la nature

      Terra eco-8 déc. 2015
      Ces procès ont déjà eu lieu à Quito ou à Lima », rappelle Valérie Cabanes, porte-parole de End Ecocide qui coorganise l’événement aux côtés d’Attac, de …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Terra eco)

      Les tribunaux de la planète (3/4) : Naomi Klein, procureure d …

      Terra eco-8 déc. 2015
      Cette évolution du droit est la raison d’être du mouvement « End Ecocide on Earth », auquel appartient Valérie Cabanes. « Le crime d’écocide permettrait de …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Le Monde)

      Justice environnementale : « Pour nous citoyens, le droit est une …

      Le Monde-4 déc. 2015
      Premier pas de cette procédure, l’association a envoyé, jeudi 3 décembre, une réclamation à l’Etat français pour lui demander de « remédier au préjudice » que …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : UP Magazine)

      Reconnaitre le crime d’écocide et les droits de la nature

      UP Magazine-4 déc. 2015
      … Corinne Lepage (Déclaration Droits de l’Humanité), Valerie Cabanes (Crime international d’Ecocide), Yann Aguila (Charte internationale de l’Environnement) …

      4 et 5 décembre : le tribunal international des droits de la Nature …

      Passerelle Eco (Inscription) (Blog)-4 déc. 2015
      Valérie Cabanes de End Ecocide on Earth, expliquera, en amont de leur présentation, comment faire reconnaître le crime d’écocide en droit pénal international.

      L’appel des 100 pour les biens communs et l’écologie

      Mediapart-4 déc. 2015
      … « Par nos engagements singuliers, nous concourrons toutes et tous au projet qui nous rassemble : vivre mieux. Vivre mieux dans un environnement sain, …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Opinion Internationale)

      Les grands pollueurs sont-ils des criminels ?

      Opinion Internationale-3 déc. 2015
      Selon la juriste spécialiste des droits de l’Homme Valérie Cabanes, auteur d’un chapitre de l’ouvrage collectif « crime climatique, stop ! » et l’un des principaux …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Libération)

      Valérie Cabanes : «L’objectif est de faire de l’écocide le cinquième …

      Libération-2 déc. 2015
      Valérie Cabanes est juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains. Elle milite depuis 2013 pour une reconnaissance …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Terra eco)

      Climat : Quand la justice prend le relais des Etats

      Terra eco-25 nov. 2015
      Valérie Cabanes, juriste spécialisée en droit international, réfléchit à deux niveaux. Au sein du collectif « Notre Affaire à tous », elle étudie les moyens d’attaquer …

      Appel pour le maintien des mobilisations citoyennes pour le climat

      Mediapart-18 nov. 2015
      Le gouvernement a décidé d’interdire les mobilisations citoyennes organisées pour le climat. 120 signataires lancent un appel pour le maintien de celles-ci au …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Le Huffington Post)

      Le moment est venu: l’Humanité a besoin d’une déclaration de ses …

      Le Huffington Post-29 oct. 2015
      … vice-président de l’association des anciens ministres de l’environnement, Marie-Odile Bertella Geoffroy, ancienne magistrate, Valérie Cabanes,porte parole …

      COP21 : Un autre monde est possible … en incluant les femmes !

      mediaterre.org-26 oct. 2015
      Valérie Cabanes, cosignataire de « Crime climatique, Stop ! » est juriste et porte-parole du mouvement citoyen mondial End Ecocide on Earth milite pour lever …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Libération)

      L’Anthropocène appelle de nouveaux droits pour la Terre

      Libération-20 oct. 2015
      287 ; Valérie Cabanes, «Crime climatique et écocide : réformer le droit pénal international», in Crime climatique Stop! L’appel de la société civile, Seuil, 2015.

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : FRANCE 24)

      La justice climatique est-elle possible en France ?

      FRANCE 24-5 oct. 2015
      « Face à cette loi très restrictive, il faut user de subterfuges pour porter plainte contre l’État », poursuit Valérie Cabanes qui travaille pour l’association « Notre affaire …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : L'Usine Nouvelle)

      Les citoyens se saisissent de la COP21

      L’Usine Nouvelle-25 sept. 2015
      … ateliers, réparation de vélos, construction de cabanes en matériaux recyclés. … économistes d’Attac et Valérie Cabanes, la porte-parole du mouvement End …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Basta !)

      Demain, les Etats pourront-ils être condamnés pour crime climatique …

      Basta !-24 sept. 2015
      La notion de crime climatique pourrait être reconnue par la Cour pénale internationale. C’est en tout cas ce que défend la juriste Valérie Cabanes, qui est reçue …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : Le Figaro)

      Très profitables et impunis, les crimes environnementaux se …

      Le Figaro-18 sept. 2015
      La responsabilité des supérieurs hiérarchiques pourrait être engagée et des peines d’emprisonnement pourraient être prononcées», indique Valérie Cabanes.

      Demandons une justice climatique pour tous !

      Le Club de Mediapart (Blog)-28 août 2015
      La COP21 est une opportunité unique pour aborder des questions de justice environnementale et climatique et faire reconnaitre comme un droit inaliénable de …
      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabanes" (source : ActuSoins)

      Verso Oblò 16 novembre « Difendiamo la terra » – appelli e mobilitazioni

      Ya Basta-20 oct. 2015
      … Tony Clarke (International Forum on Globalization), Txetx Etcheverry (Alternatiba), Valérie Cabannes (End Ecocide), Valérie Masson-Delmotte (climatologue), …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabannes" (source : Altermonde-sans-frontières)

      Laissons les fossiles dans le sol. Pour en finir avec les crimes …

      Altermonde-sans-frontières-28 août 2015
      … Alternatiba ; Valérie Cabanes, End Ecocide ; Valérie Masson-Delmotte, climatologue ; Vincent Devictor, écologiste ; Vivienne Westwood, styliste ; Yeb Saño, …

      Image issue d'un article pour la recherche "valérie cabannes" (source : UP Magazine)

      Appel contre le crime climatique

      UP Magazine-27 août 2015
      Plusieurs dizaines de personnalités internationales de premier rang s’unissent aujourd’hui autour d’un appel pour « en finir avec les crimes climatiques ».

      C – ma Vérité sur

      www.maveritesur.com/users/index/lettre:c

      CABANES Valérie. Valérie Cabanes est juriste porte-parole du mouvement européen End Ecocide

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    • Jan 27thConférence : « Protéger les forêts et les océans »

      Pierre et moi

      J’ai été invitée à une Conférence organisée par Planète Amazone avec Paul Watson (Sea Shepherd) et le chef Raoni le 10 décembre au Bourget pour démontrer la nécessité de protéger les océans et les forêts primaires, en les reconnaissant comme des communaux mondiaux protégés par le droit pénal international.

      Paul Watson nous a expliqué que «Les océans sont les parents pauvres de cette COP. Ils sont pourtant dans un état grave, asphyxiés par les plastiques, et nous avons déjà fait disparaître 90% des poissons. Il faut laisser l’océan tranquille, le laisser se réparer lui-même. Il faut arrêter de subventionner la pêche. C’est de la folie d’utiliser une technologie aussi sophistiquée pour abîmer ce qui reste dans les mers.  »

       

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    • Déc 11thIntervention télévisée sur TV5 Monde

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    • Déc 6thle Tribunal international des droits de la nature

      Un tribunal international pour préserver la nature

       

      Un très bel article dans Kaizen : extraits

      (à lire en intégralité ici) Thomas Masson

      le 21 décembre 2015

      En parallèle de la COP21 s’est tenue, du 4 au 5 décembre 2015, la troisième édition du Tribunal international des droits de la nature. À la barre : des peuples indigènes, des experts et des personnalités, défenseurs du caractère sacré de la Terre. Gouvernements et entreprises ont été jugés par contumace. Compte rendu d’audience.

      À l’initiative de l’association GARN (Global Alliance for Rights of Nature) le Tribunal international des droits de la nature a pour volonté d’instaurer un cadre juridique international pour protéger les écosystèmes et de qualifier toute enfreinte à la Déclaration universelle des droits de la Terre comme un crime d’écocide.

      Dans cette optique, elle a organisé la troisième édition de ce tribunal, qui s’est déroulée à la maison des Métallos, à Paris, un ancien haut lieu d’actions politiques de résistance. C’est dans ces murs que près de 65 plaignants, de 32 nationalités et 7 langues différentes, ont plaidé pour une justice environnementale.

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      Rituel naturel

      Pour replacer la Terre au centre des débats, des cérémonies chamaniques inaugurent le procès.

      Casey Camp-Horinek, militante des droits des peuples autochtones et environnementaliste, et trois autres femmes du peuple Ponca (Oklahoma, États-Unis) saluent les quatre directions. Ce rituel est effectué pour relier entre-elles toutes les personnes de la salle, pour prendre conscience du moment présent et pour invoquer de la bienveillance. Elles rendent hommage aux quatre points cardinaux, puis au Haut et Bas. Elles effectuent ce rituel en faisant brûler de l’encens au parfum d’aiguilles de pin.

      Casey Camp-Horinek prend ensuite la parole devant un auditoire de près de 250 personnes : « Je vous vois, je reconnais vos esprits. Nous ressentons tous de la peine. Il est temps pour l’humanité de se remettre en question, de faire des efforts. En ce moment, nous ne méritons peut-être pas d’être sur Terre. Nous essayons de dominer alors que la planète est sacrée et qu’elle prend soin de nous. La Terre-Mère est généreuse ; elle est toujours avec nous. Mais nous oublions cela. Nous sommes là pour nous rappeler de son existence, pour évoquer ses droits et pour prôner sa défense, dans une voie positive. C’est peut-être le moment pour l’humanité de ne former qu’un, de s’apercevoir que toute forme de vie possède un esprit. Oui, c’est une bonne chose que nous soyons là ce matin. »

      Plaidoiries

      Après ces rituels, le tribunal entre en session. Les plaignants, de José Bové au chef Kayapo (Brésil) Raoni Metuktire, tiennent un discours poétique sur la planète. Ils parlent d’une « Terre vivante », d’un « organisme vivant » et d’une « Terre-Mère ». Les cours d’eau, forêts, sols et êtres vivants sont décrits comme sacrés et animés d’esprits.

      Et, quand vient le moment de dénoncer les crimes perpétrés contre la nature, les critiques sont acérées. Les plaintes portent sur les énergies fossiles, la déforestation, la privatisation et la pollution de l’eau, les accords de libre-échange, le nucléaire, les mines d’extraction, la financiarisation de la nature, l’expulsion de populations de leurs terres, etc. Les plaignants évoquent alors une nature « bafouée et exploitée », une planète « en crise » et un « état d’urgence climatique ». Toutes les personnes venant à la barre pointent du doigt l’irresponsabilité des gouvernements et des entreprises.

      Pablo Solón (Bolivie, Fundación Solón) dénonce « la folie du capital et du pouvoir ». David Kureeba (Ouganda, Global Forest Coalition and Friends of the Earth) demande aux gouvernements d’arrêter de vendre des concessions aux entreprises et de laisser les communautés locales reprendre le pouvoir de décider. Maxime Combes (France, Attac) suggère de « supprimer l’article 3.5 de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique qui sacralise le commerce international, aux dépens de mesures écoresponsables ». Il qualifie ensuite les industries fossiles – privées et publiques – « d’ennemies no 1 de la nature et d’adversaires de l’humanité ». S’appuyant sur des études, il demande de laisser au moins 80 % des énergies fossiles dans le sol. Desmond D’sa (Afrique du Sud, SDCEA) parle d’une industrie pétrochimique ayant une « soif du gain » et considérant la Terre comme « un jouet ». Sous des applaudissements nourris, il affirme que « le temps de se rassembler, de ne faire qu’un, est venu ».

      Maude Barlow (Canada, The Council of Canadians) parle d’une « eau trop exploitée et polluée » et clame qu’elle ne doit plus être considérée « comme un bien marchand », mais comme « un cadeau divin ». Tony Clark (Canada, Polaris Institute) regrette que la nature soit considérée comme du « capital » et un « organisme mort ».

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      Sentences

      À l’issue des deux jours de plaidoiries, les juges font part de leurs délibérés. La première de leurs recommandations est de faire en sorte que le Statut de Rome (adopté en 1998 par 120 États, fut le préalable à la constitution de la Cour pénale internationale – CPI) rende possible la poursuite des responsables de crimes d’écocide devant la CPI (officiellement entrée en fonction en 2002, elle a le pouvoir de juger les crimes internationaux : contre l’humanité, de guerre et les génocides).

      Le gouvernement équatorien est tenu responsable des actes de criminalisation de défenseurs de la nature. Le tribunal a condamné les chantiers des barrages du Belo Monte et du Tapajós. Les juges ont déclaré que le cas Chevron (déversement de milliards de litres de pétrole à ciel ouvert, en Equateur et au Brésil) « est l’un des pires cas d’écocides jamais perpétrés en Amazonie » et qu’une « justice restauratrice doit être appliquée sans délais ». D’autres cas ont été « ouverts » et seront traités lors de la prochaine édition du Tribunal international des droits de la nature (il se tiendra au Maroc ou à La Haye).

      (…)

      Thomas Masson

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        Un Droit pour la TerreValérie Cabanes

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