En résumé : Je suis juriste internationaliste, spécialisée dans les Droits de l’Homme et le Droit humanitaire. Je suis impliquée dans la défense des droits des peuples autochtones et la reconnaissance des droits de la Nature et, à ce titre, conseille l’initiative des Nations Unies «Harmony with Nature», l’ONG Stop Ecocide International et fais partie du comité directeur de la Global Alliance for the Rights of Nature. J’ai co-fondé en France l’ONG Notre affaire à Tous qui œuvre en faveur d’une justice climatique et est à l’origine de l’Affaire du siècle, ainsi que le programme Wild Legal, école des droits de la Nature. En 2013, j’ai lancé une initiative citoyenne européenne sur le crime d’écocide en France, puis en 2014 un mouvement citoyen mondial nommé End Ecocide on Earth qui plaide pour l’inscription dans le droit pénal international du crime d’écocide. En 2020, j’ai intégré le panel d’experts internationaux chargés par la Fondation Stop Ecocide de rédiger une définition juridique de l’écocide. J’ai publié «Un nouveau Droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide» (Seuil, 2016 – Points, 2021) et « Homo Natura, en harmonie avec le vivant » (Buchet/Chastel, 2017).
N.B : A partir de Juillet 2022, toute demande de conférence ou d’interview devra être adressée aux associations que j’ai co-fondées : Notre Affaire à Tous et Wild Legal. La jeunesse prend la relève. Concernant la campagne internationale, contactez Stop Ecocide.
Merci !
En détails : J’ai passé 18 ans à diriger des programmes internationaux dans les champs de la santé et des droits humains destinés à des personnes handicapées, des femmes et des enfants exploités et victimes de violence, des enfants de la rue et des réfugiés. Mes voyages dans plus de 40 pays et mes recherches m’ont convaincue que la guerre et la pauvreté sont intimement liées à la sur-exploitation des ressources terrestres et à un partage inéquitable de celles-ci. J’ai aussi pu constater que les modes de vie des peuples autochtones sont les plus à même de préserver le système Terre; ils savent exploiter ses ressources sans jamais l’épuiser car ils se reconnaissent eux-mêmes comme un simple maillon de la chaîne de vie.
Ainsi, depuis 2006, je m’implique dans la défense des droits des peuples autochtones. J’ai entamé un travail de thèse en Anthropologie juridique au nord du Québec auprès du peuple Innu puis je me suis impliquée dans la défense de leur territoire ancestral face à des projets de grands barrages hydroélectriques. Je me suis aussi opposée dès 2011 à ce type de projets industriels en Amazonie brésilienne, notamment le barrage de Belo Monte, en préparant des rapports débattus au sein du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ou du Parlement européen.
Dès 2012, j’ai participé au lancement d’une initiative citoyenne européenne proposant une directive européenne sur le crime d’écocide, puis en 2015 j’ai travaillé sur une proposition d’amendements au Statut de la Cour pénale internationale portant sur le crime d’écocide. Dans ce cadre, j’ai co-organisé deux tribunaux citoyens, l’un portant sur les droits de la nature durant la COP21 avec NatureRights et la Global Alliance for the rights of nature, l’autre sur les activités de Monsanto à la Haye en octobre 2016 avec The Monsanto Tribunal Foundation.
En parallèle en 2015, j’ai participé à la rédaction du projet de Déclaration universelle des droits de l’humanité remis à François Hollande ( publiée aux éditions du Chêne en novembre 2016). Je suis marraine de l’ONG Initiatives pour le désarmement nucléaire (IDN) depuis 2015, membre de la Campagne internationale pour l’abolition de l’arme atomique qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 2017. En 2015 toujours, à l’approche de la COP21, j’ai aussi fondé avec un groupe de juristes l’ONG Notre Affaire à Tous qui œuvre pour une justice climatique en France. J’ai aussi aidé durant la COP21 une délégation internationale de représentants autochtones à rédiger 17 recommandations à l’intention des chefs d’États présents à la COP21.
Depuis 2016, je suis membre du comité de direction de la Global Alliance for the Rights of nature et je conseille les Nations Unies dans le cadre du programme Harmony with Nature « Vivre en harmonie avec la nature ». J’ai co-fondé en 2019 Wild Legal une école de droit formant à la doctrine des droits de la Nature. En 2020, j’ai intégré le Panel d’experts internationaux, mandatés par la Fondation Stop Ecocide pour rédiger une définition juridique de l’écocide , délivrée en juin 2020 et discutée aujourd’hui dans les instances onusiennes, au Parlement européen et à l’Assemblée générale des États parties à la Cour Pénale Internationale.
J’ai publié Un nouveau Droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide au Seuil dans la collection Anthropocène en octobre 2016. Publié en poche en 2021 chez Points.
et Homo Natura, en harmonie avec le vivant est sorti le 19 octobre 2017 aux Editions Buchet-Chastel, portant sur les valeurs qui nous devrions cultiver pour vivre en harmonie avec la nature.
J’ai aussi contribué à plusieurs ouvrages collectifs dont : A-t-on oublié que jadis nous étions « frères ? Alliances fondatrices et reconnaissance des peuples autochtones dans l’histoire du Québec – Sous la direction de : Mathieu D’Avignon et Camil Girard (PUL 2009), Crime climatique, Stop! (Seuil, 2015), Des droits pour la nature (Utopia, 2016), Et nous vivrons des Jours Heureux (Actes Sud 2016), Les procès climatiques. Entre le national et l’international. Sous la direction de Christel Cournil et Leandro Varison (A. Pedone, 2018).
Il est urgent que l’homme retrouve sa juste place de gardien du Vivant, cela passe par une prise de conscience individuelle mais le droit pourrait accompagner ce cheminement. Reconnaître la destruction des écosystèmes comme un crime semble nécessaire pour imposer par la loi, à nos gouvernements et à nos entreprises, la transition énergétique qui permettra de protéger notre environnement, de mieux respecter notre droit à la vie et celui des générations futures.
English biography:
I am a lawyer in international law with an expertise in international humanitarian law and human rights law. I spent 18 years leading international programs in the fields of health and human rights for people with disabilities, women and children exploited and abused, street children and refugees. Since 2006, I have been involved in defending the rights of indigenous people. I started a thesis in Legal Anthropology in northern Quebec with the Innu people and then became involved in the defense of their ancestral territory in the face of large hydroelectric dam projects. In 2011, I also opposed such industrial projects in the Brazilian Amazon, in particular the Belo Monte dam, by preparing reports debated in the United Nations Human Rights Council or the European Parliament.
In 2013, I participated in the launch of a European citizens’ initiative proposing a European directive on the crime of ecocide. Then in 2015 I worked on a proposal for amendments to the Statute of the International Criminal Court on the crime of ecocide given to Ban Ki Moon at COP21. I also participated in the drafting of the Universal Declaration of the Rights and Duties of Humankind handed over to President François Hollande. At the approach of the COP21, I founded with a group of lawyers the NGO Notre Affaire à Tous (Our shared responsability) which works for a climate justice in France. During the COP21, I helped an international delegation of indigenous representatives to draft 17 recommendations for the heads of state present in Paris in collaboration with the NGO Planete Amazone. I also co-organized the International Tribunal on the rights of nature which took place in Paris in December 2015, then in 2016 in The Hague, the one organized by The Monsanto Tribunal foundation.
I am a sponsor since 2015 of the NGO Initiatives for Nuclear Disarmament (IDN), a member of the International Campaign for the Abolition of Nuclear Weapons which received the Nobel Peace Prize in 2017. Since 2016, I have been a member of the steering committee of the Global Alliance for the Rights of nature and advise the United Nations on the Harmony with Nature programme. In 2019 I co-founded Wild Legal, a law school training in the doctrine of the rights of nature. In 2020, I joined the Panel of International Experts, mandated by the Stop Ecocide Foundation to draft a legal definition of ecocide, delivered in June 2020 and discussed today in the UN bodies, the European Parliament and the General Assembly of States Parties to the International Criminal Court.
I contributed to many collective books and I am the author of Un nouveau Droit pour la Terre, pour en finir avec l’écocide ( Paris, Seuil, 2016) translated by Natraj Publishers under the title Rights for the Earth (New Delhi, 2018), and Homo Natura, en harmonie avec le vivant (Paris, Buchet/Chastel, 2017).
N.B.: As of July 2022, any request for a conference or an interview must be addressed to the associations I co-founded: Notre Affaire à Tous and Wild Legal as well as the organization Stop Ecocide International. The youth is taking over.
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