CO2 mon amour, l’émission qui rapproche les hommes en nous rapprochant de la nature…
Par Denis Cheissoux
Au menu :
Intervention à télécharger/écouter via player
Emission complète en replay:
by admin with no comments yetConversations sur les droits de la nature en ligne et gratuit !.
Le 12 juillet prochain, ce prochain séminaire en français qui traitera des Droits de la Nature comme concept juridique et comme vision pour protéger tous les êtres vivants sur cette Terre, et transformer le système global actuel. Afin d’y participer, entrez le lien ci-dessous pour vous inscrire. Suite à votre inscription, vous recevrez les informations sur la façon de rejoindre le séminaire via un lien Zoom.
Lien de l’inscription ICI: https://goo.gl/qRRr99
Pour retrouver notre programme en ligne: http://therightsofnature.org/webinar/
Si vous avez besoin de savoir à quelle heure les séminaires se tiendront dans votre fuseau horaire, voici un outil utile que vous pouvez utiliser: https://www.timeanddate.com
Nous espérons que vous pourrez vous joindre à nous
Le 5 juin 2018 – Hôtel de Ville de Metz
Echanges croisés avec Ernst Zürcher, ingénieur forestier, professeur spécialiste de la structure temporelle des arbres, intervenant du film « l’intelligence des arbres » et auteur du livre « Les arbres, entre visible et invisible » chez Acte Sud. Conférence proposée par l’institut européen d’écologie, en partenariat avec « la voix de l’Arbre » et le collectif « Foret du Val de Metz »
Edito : Le temps des châtiments infligés à la vue de tous, censés effrayer, est révolu. Les détenus accomplissent leur peine dans l’isolement des prisons. Quant aux crimes ? Certes, leur champ s’est élargi : l’homme peut désormais se livrer à ses turpitudes dans l’espace ou sur des réseaux numériques gangrenés par la cybercriminalité. Mais leur nature n’est-elle pas la même ? Depuis quelques décennies, cependant, on assiste à une dangereuse mutation. L’Humanité n’exerce plus seulement sa violence contre elle-même, mais contre la Terre. Face à la déforestation massive et aux pollutions répétées, des juristes de tous pays se mobilisent pour qu’apparaisse dans la loi un nouveau terme : écocide. Meurtre contre la nature. Nous aurons finalement inventé un crime inédit … pour lequel il est urgent de trouver un châtiment !
by admin with no comments yetLes arbres sont à la mode, un coup d’oeil en librairie suffit à le prouver. Mais au-delà d’une tendance, pourquoi fascinent-ils les sociétés post-industrielles ? Que nous apprennent les dernières découvertes scientifiques de leurs prodiges ? Ce hors-série cherche à comprendre ce regain d’intérêt après plusieurs décennies marquées par les coupes et la déforestation partout dans le monde. Des spécialistes, mais aussi des acteurs de terrain, expliquent pourquoi les arbres sont indispensables à la vie sur terre. Ils indiquent des pistes pour protéger ces lanceurs d’alerte ; nos meilleurs alliés pour préserver la santé de la planète et sa beauté.
by admin with no comments yetC’est un phénomène mondial ! Face à l’inaction des politiques pour enrayer les changements climatiques : un recours prend de l’ampleur et il est juridique. Des familles et des municipalités portent désormais plainte contre des Etats et des multinationales.
Invités :
– Marie Toussaint, fondatrice de l’association Notre affaire à tous
– Valérie Cabanes, juriste internationale
– Maurice Freschet, lavandiculteur français, plaignant
– Daniel Noonan, porte-parole de l’association Our Children’s Trust.
Zoom sur la 15ème édition du Forum international de la météo et du climat et son colloque Financer la transition vers une société bas carbone avec Anne Girault, directrice de l’agence parisienne du climat et Benoît Leguet, directeur général d’I4CE.
by admin with no comments yet
Émission Visages Présentée par Thierry Lyonnet – mercredi 25 avril
Sur RCF, la juriste en droit international, spécialisée dans les droits de l’homme, raconte son parcours hors normes, guidé par le courage, la nécessité de s’engager mais aussi l’empathie et une réelle préoccupation pour la planète et pour l’espèce humaine.
« Je ressens très régulièrement une forme d’empathie et de souffrance à distance des peuples que j’ai pu rencontrer et de tous ceux qui vont souffrir du changement climatique, de la crise écologique actuelle »
18 ans sur le terrain
« On est intimement liés à la situation dans le monde. » Valérie Cabanes a « passé 18 ans à diriger des programmes internationaux dans les champs de la santé et des droits humains destinés à des personnes handicapées, des femmes et des enfants exploités et victimes de violence, des enfants de la rue et des réfugiés », écrit-elle sur son site internet.
Après des études à l’institut Bioforce à Lyon, et une première mission au Burkina Faso, c’est au Pakistan, auprès des réfugiés afghans dont certains avaient sauté sur des mines qu’elle comprend l’importance des enjeux géopolitiques, dans un pays marqué par un conflit avec la Russie entre 1979 et 1989. « J’ai été très touchée par le peuple Afghan, d’une grande dignité, d’une grande poésie, d’une grande finesse intellectuelle, ce dont on ne se rend plus compte aujourd’hui avec tout ce que l’on raconte depuis 20, 25 ans. » C’est aussi là qu’elle prend conscience que de « la lutte qu’on peut mener au niveau international pour défendre les droits humains ».
« On l’explique sur un plan neuroscientifique, le cerveau peut comprendre un problème, peut l’analyser, peut anticiper et réfléchir à des solutions, mais on sait qu’il ne passe pas à l’action s’il n’a pas vécu une émotion : il faut que ça passe par l’émotion. Et je pense que c’est probablement ce qui me distingue parfois du milieu académique et qui fait que mon discours aussi même dans la forme est différent. C’est parce que je vis dans mes tripes… Quelque part je ressens très régulièrement une forme d’empathie et de souffrance à distance des peuples que j’ai pu rencontrer et de tous ceux qui vont souffrir du changement climatique, de la crise écologique actuelle. »
En Ouganda, où elle effectuait une autre mission elle a été prise en otage. « Ça m’a encore plus rendu empathique, j’ai ressenti en tant que mère, en tant que femme, ce que pouvaient représenter la peur, le danger. » Avec cette prise de conscience que « la violence est réelle, et qu’ici en France on vit dans des pays particulièrement préservés ». En 2001, elle reprend des études, un double diplôme droit international et droits de l’homme, pour prendre la tête de l’ONG Planète Enfants & Développement. À 36 ans, elle oriente son engagement vers l’environnement et s’implique dans la défense des droits des peuples autochtones. Sa thèse en anthropologie juridique est consacrée au peuple Innu, qui vit au nord du Québec.
ÉCOUTER ► Pour que soit reconnu le crime d’écocide
Son combat, la reconnaissance du crime d’Écocide
« Je suis fille de hippies », raconte Valérie Cabanes. Tout de suite on pense flower power et bons sentiments. C’est vrai que ses parents étaient des vrais, trois semaines après la naissance de leur fille en Bretagne en 1969 ils partaient déjà au Maroc, puis en Inde, au rythme de leur travail et de leur quête spirituelle. Mais pour elle, c’est une enfance marquée par les rencontres avec d’autres cultures, par « la découverte d’une planète magnifique qui [l’inspire] chaque jour ». Et aussi « une tolérance à la différence et à la capacité sortir de ses cadres de référence ». Valérie Cabanes ressentait, enfant, une réelle inquiétude. « Ce qui me perturbait beaucoup c’était l’état du monde. » À 10 ans, elle a été la plus jeune membre des Amis du Livre de la paix de Bernard Benson, contre les armes nucléaires !
Aujourd’hui, Valérie Cabanes est la porte-parole du mouvement End Ecocide on Earth et fait partie de ceux qui ont organisé le procès fictif de Monsanto à La Haye. « Je m’oppose à ce qui dans l’industrie finalement devient une menace pour nous tous, sous prétexte d’apporter du confort immédiat. » À l’entendre, rien d’idéologique, « juste du pragmatisme » et une vision à plus long terme que notre profit immédiat. Pourquoi donc voulons-nous tant accumuler, même le superflu, surtout le superflu ? Pourquoi cette course au profit qui nous entraîne vers une auto-destruction ?
fuite en avant dans le progrès : de quoi avons-nous peur ?
Avec son frère elle a fait le calcul : la fortune de Bill Gates lui permettrait de vivre… 8 millions d’années au SMIC français ! Elle a aussi été vérifier où le milliardaire place sa fortune : par exemple dans la société Calico, propriété de Google, spécialisée dans la recherche sur le vieillissement, « qui travaille sur comment repousser le moment de la mort ». Les technologies, c’est ce que « les transhumanistes ont choisi pour se dire ‘foutu pour foutu, essayons de trouver des solutions pour que l’homme n’ait plus besoin de la nature, pour que l’homme devienne immortel…!' » Au fond, et si c’était ça le problème, les hommes et leur peur de mourir ? « En y réfléchissant profondément je crois que c’est ça… » confie la juriste.
« Les peuples premiers qui ont encore la possiblité de vivre de façon traditionnelle n’artificialisent quasiment pas leur environnement ; ils le connaissent parfaitement et surtout ne l’abîment pas. Ils ont su perdurer pendant des millénaires sans compromettre les capacités de régénération des écosystèmes dans lesquels ils collectent leurs ressources vivrières. Ils savent puiser dans leur écosystème local, sans l’épuiser, tout ce qui est nécessaire à leur habitat, à leur médecine, à leur énergie, à leurs loisirs et plaisirs esthétiques et, au-delà, à leur bien-être psychologique et spirituel… Mais pour cela elles ont accepté de rester humbles et de ne pas sombrer dans l’avidité et la cupidité. Elles ont accepté leur vulnérabilité, elles ont accepté de ne pouvoir tout maîtriser. »
Valérie Cabanes, « Homo Natura – En harmonie avec le vivant » pp. 45, 46
Bloc-notes sur La Vie – réaction de Jean-Claude Guillebaud, journaliste, écrivain et essayiste publié le 07/05/2018
Valérie Cabanes, une sentinelle du désastre
by admin with no comments yet
– 1er Juin – Annonay 20h – La Bio dans les étoiles – Nourrir la Terre
http://www.labiodanslesetoiles.com/infos-pratiques/
– 4 juin – Choisy Le Roi / Bar de la marine 19h30 – Université populaire d’Ecologie – La Nature a aussi des droits
– 5 juin – Metz /Hotel de Ville 19h- Institut européen d’écologie avec Ernst Zurcher – En harmonie avec la nature, les leçons de l’arbre
http://evenements.developpement-durable.gouv.fr/campagnes/evenement/10096
– 9 juin – Paris / CNAM 16h – Colloque transition énergétique et humanisme – L’énergie et la Vie
– 12 juillet – 18h Webinar – Accorder des droits à la nature
http://therightsofnature.org/webinar/
– 21 juillet – Eco-dialogue Festival de Thau 18h30 – Retrouver une relation pacifiée avec la nature
https://eco-dialogues.fr/invites/valerie-cabannes/
by admin with no comments yet
A l’occasion de la Journée de la Terre nourricière ce dimanche 22 avril 2018, redécouvrez cette interview parue en janvier dernier dans notre hors-série GEO sur les héros qui changent le monde.
Propos recueillis par Laure Dubesset-Chatelain / GEO – Jeudi 19 avril 2018
Extraits:
De quelle façon plaidez-vous cette cause ?
On dispose d’un outil extraordinaire : les limites planétaires (les seuils à ne pas franchir, sous peine de bouleverser nos écosystèmes, reconnus par les Nations unies). Elles s’appliquent à neuf domaines, dont le réchauffement climatique, la biodiversité ou l’acidification des océans. Sur cette base, en 2015, on a donc proposé dix-sept amendements au Statut de Rome, traité fondateur de la CPI. Ils définissent ce qu’est un écocide, mais ils expliquent aussi aux juges sur quelles expertises scientifiques s’appuyer pour déterminer quand un projet industriel est dangereux et idéalement mettre en place une justice préventive.
Comment ces propositions ont-elles été reçues ?
La CPI ne peut d’elle-même entériner un amendement. Il faut qu’un Etat, ou une coalition d’Etats, l’inscrive à son agenda. On ne mise pas trop sur les grands pays industrialisés, préoccupés par leurs intérêts économiques, mais plutôt sur les pays africains ou des nations du Pacifique, très exposées au changement climatique. En attendant, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a proposé d’élargir le crime contre l’humanité aux cas de crimes contre l’environnement et à l’accaparement des terres. On est donc plutôt confiants !
Vous devez aussi être confortée par les décisions de certains Etats.
Je suis la première étonnée de voir à quel point ça avance. Les précurseurs étaient l’Equateur, qui a inscrit le droit de la nature dans sa Constitution en 2008, et la Bolivie, en 2009. Depuis 2017, ça s’est accéléré. En Inde, par exemple, une cour a donné des droits au Gange, à son affluent et aux écosystèmes himalayens. Je participe, en ce moment, à une initiative au sein de l’ONU qui compile toutes les jurisprudences existantes.
Est-ce alors encore la peine de s’adresser à la CPI ?
Oui, car ces initiatives sont capitales mais insuffisantes. Il n’existe aucun moyen, à l’échelle internationale, pour défendre la planète contre les dégradations. Les compétences des juridictions locales ou nationales s’arrêtent aux frontières. Alors que les écosystèmes, comme les responsables des destructions, sont transnationaux.
>>> Interview tirée du hors-série consacré aux Héros qui changent le monde, paru en janvier 2018.
by admin with no comments yet
A noter le 22 mai 2018 à 19h au studio 104:
Franceinfo organise « Sous les pavés 2018 », un évènement autour des nouveaux combats de l’émancipation et des libertés, au studio 104 de la Maison de la radio où j’interviendrai en compagnie d’Irène Frachon, entre autres. Réservations sur maisondelaradio.fr
by admin with no comments yet