Émission Les lanceurs d’alerte de Claire Nouvian sur France Inter du 19 août 2017
avec Valérie Cabanes et Dominique Bourg
En 2014, 116 activistes écologistes étaient assassinés en défendant l’environnement. Des crimes non seulement restés impunis mais souvent commis avec la complicité des Etats.
Le seul tort de ces nouveaux défenseurs de la Terre ? Tenter d’empêcher des multinationales de détruire des écosystèmes remarquables et ancestraux, dans leur quête de nouveaux minerais ou de nouvelles ressources à exploiter.
Droits humains = droits de la nature
Une grande partie des victimes sont des peuples autochtones, comme les Indiens Guarani au Brésil, qui tentent en vain de s’opposer à la spoliation et la destruction de leur lieu de vie, d’histoire, d’enracinement…
Aujourd’hui, défendre les droits de l’homme revient bien souvent à défendre les droits de la Terre. Or, la nature n’a pas de droits. Les cours d’eau, les arbres, les océans, les animaux sont dénués de statut juridique. Pour défendre la biosphère, il faut nécessairement démontrer les impacts de la destruction ou de la pollution de l’environnement sur les humains.
by admin with no comments yetParu le 19 octobre 2017 chez Buchet-Chastel
avec en guise de préface : quelques lignes offertes par Edgar Morin, parce que les idées exprimées dans ce livre entrent en résonance avec celles qu’il défend.
4e de couverture: Grâce à des conditions climatiques favorables et à des milieux de vie fertiles et foisonnants de biodiversité, nous avons prospéré pendant des millénaires. Toutefois, depuis deux siècles nous avons malmené l’écosystème qui nous abrite et nous nourrit car nous évoluons comme hors-sol, isolés du reste du vivant, oubliant que nous sommes des êtres de nature.
Nous devons réapprendre, à l’image des peuples premiers, notre rôle de gardiens. Nous devons retrouver le chemin d’une cohabitation harmonieuse avec les arbres, les plantes et les animaux mais aussi entre nous. Cette démarche exige de baisser nos armes économiques, de questionner notre rapport à la propriété, de limiter la souveraineté des États, de repenser la démocratie. Elle impose enfin de reconnaître que la nature a le droit d’exister et de se régénérer. C’est ainsi que nous pourrons garantir aux générations futures le droit à vivre dans un environnement sain et pérenne.
Lors de la Journée des Droits de L’Homme, le 10 décembre à Genève, le Chef Raoni a demandé à l’ONU et aux gouvernements de faire pression sur le Brésil afin qu’il suspende ses grands projets en Amazonie, tant que les droits des populations amérindiennes concernées ne seront pas garantis.
Ce jour là, le Chef Raoni et sa délégation étaient reçus par Navi Pillay, Haut Commissaire aux Droits de l’Homme à l’ONU à Genève .
Le Conseil des Droits de l’Homme a été alerté plusieurs fois cette année par un collectif d’associations sur la situation des populations autochtones en Amazonie.
Le collectif regroupait France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand, La société pour les peuples menacés- Suisse, Survival International, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, International Educational Development, ICRA, Planète Amazone, Association of Humanitarian Lawyers, Amazon Watch, International Rivers.
Voici les déclarations que j’avais préparées à cet égard avec/pour ces associations:
Droits des peuples et grands barrages – le cas du Brésil
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