Rubrique: Penser autrement
par Weronika Zarachowicz Publié le 08/12/2016.
Ecosystème détruit, populations déplacées, climat bouleversé… L’impunité des coupables doit cesser. Et ces crimes être inscrits dans la loi, selon la juriste Valérie Cabanes.
Il y a les enfants de Pékin, qui, souvent, ne voient que trois jours par mois le ciel au-dessus de leurs têtes. Et les habitants des Kiribati, obligés de fuir leurs îles submergées, qui ne peuvent demander l’asile climatique parce que le statut de réfugié environnemental n’existe pas. Ou encore les populations du delta du Niger, sommées de cohabiter — et de mourir – avec les oléoducs et autres installations pétrolières qui façonnent la région, théâtre d’une pollution colossale couvrant l’équivalent de la surface du Portugal. Tous sont victimes d’un crime impuni, parce qu’il n’existe pas en droit : l’écocide — l’atteinte à l’air, à l’eau, aux sols, autrement dit l’atteinte aux conditions mêmes de la vie sur terre. Dans Un nouveau droit pour la Terre, la juriste Valérie Cabanes en retrace la généalogie et plaide pour une révolution juridique et philosophique : un nouveau droit, pour sauver les hommes et la planète.
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